samedi 27 juillet 2013

Tirage au sort et musique - Barndance

Note de l'auteur : J'ai donc écrit ce texte selon ce que m'inspirais "Barndance" d'Alexander Rybak. C'est un peu impossible et bizarre mais tant pis c'est ce qui m'est venu dans la tête.

* * *

Il n’osait pas.
S’il le faisait tout le monde le regarderait, puis ensuite quand on le verrait dans la rue on le pointerait du doigt comme un malpropre en chuchotant des choses sur lui qu’il n’entendrait pas mais qu’il connaitrait tout de même.
Il ne voulait surtout pas. S’il s’avançait, sa réputation serait anéantie. Sa mère lui avait dit de ne pas bouger, que les gens de son rang se contentaient de regarder ce que les gueux faisaient et de ne faire que se moquer et faire semblant d’être amuser. Applaudir, une fois, deux fois, se mettre dans le rythme puis avoir hâte de rentrer, tel était son devoir.
Et pourtant. Pourtant dans son cœur résonnait la musique et son harmonie, pour de vrai, ces claquements de mains n’étaient absolument pas superficiels, il avait envie de bouger, de se mettre sur scène et de danser avec les autres, et ce quoiqu’on dise, quoiqu’on lui reproche. Plus la musique montait dans sa tête, plus son cœur battait en chœur, plus il avait du mal à retenir ses jambes de ne pas bouger.
Il sentait le regard perçant des autres, prêt à se jeter sur lui dès le premier faux pas qu’il ferait. Prêt à l’anéantir s’il osait s’agrouper avec ses pauvres gens qui ne faisaient ça que pour la monnaie et non pas pour le plaisir, selon eux. 
Le plaisir. Depuis combien de temps ne l’avait-il pas senti vibrer entre ses doigts ? Il avait beau commander des filles de joies, il ne sentait rien lorsqu’il les déshabillait et qu’il allait découvrir leur corps au fur et à mesure. Les repas que lui préparait le cuisinier ne lui faisait même pas chaud au cœur.
Mais en cet instant, il n’avait qu’une envie. Les rejoindre. Sourire, et rire à nouveau. Chanter aussi, peut-être faux parce qu’il n’avait jamais été doué pour ça. Mais les conséquences futures l’écrasaient de tout son poids. Il serait rejeté, traiter comme étant celui qui aura fait ami ami avec des gens qui n’étaient pas de son rang. Ca lui était interdit. Formellement. Il entendait sa mère lui répéter de ne pas bouger, de se tenir droit et de feindre l’amusement, mais il ne pouvait pas feindre en cet instant, vu que cette joie l’envahissait au fur et à mesure que les cordes du violon s’entrechoquaient avec l’arc.
Cela lui rappelait les bals d’autrefois, qui étaient empli de joies plus que d’hypocrisie. Le temps où les gens se parlaient avec courtoisie et non pas par obligation. C’est ce qu’il voulait. Avoir des amis qui ne mentaient pas, des amis sincères, intéressants, qu’il ne connaitrait pas par des ragots ou des préjugés que l’on aurait énoncé sur eux.
Et cette scène qui dansait devant lui ne faisait que lui tendre ses bras pour lui dire « rejoins nous, nous sommes tout ce dont tu as besoin en ce moment ». S’il craquait, tout serait perdu, mais plus il y pensait plus le poids de ses actes disparaissait. De plus, s’il ne le faisait pas, ne se sentirait-il pas vide pendant toute sa vie ? C’était sa dernière chance. De pouvoir enfin sentir son corps se remplir de chaleur, qu’on appelle bonheur. C’était un tout petit geste, qui briserait tout ce qu’il avait bâti certes, mais il préférait vivre dans la bonne humeur et la vérité que dans les mensonges et la bassesse.

- Regardez, Son Altesse le Dauphin viens de quitter sa loge !


Tout le monde avait les yeux rivés sur lui, mais Louis s’en moquait, il n’avait plus peur des regards, la brillance de la musique l’attirait trop. Acceptant la main d’un de ses gitans de passage, il se mêla à la danse et pria pour que sa dernière nuit comme personne raisonnable aux yeux de tous soit la meilleure de tous…Mais de ça, il n’en doutait pas. 

24h de la nouvelle - Deuil

Image : Trouvée sur Google Images xD

* * *


 Je suis devant le miroir, à me dire que tout ira bien, tout se passera bien. On a toujours dit que j’avais la positive attitude, que je souriais toujours. C’est vrai, je pète la forme, j’aime faire rire les autres, leur raconter des blagues, des histoires drôles, les amuser. J’aime les voir s’amuser de mes sourires et me dire que je suis bête avec un air rieur. J’aime tout ça, c’est vrai. J’adore rendre heureux les gens, et je dois avouer que je suis douée pour ça.
Mais là, je suis devant le miroir, à me dire que ça ira, que j’arriverais à me retenir de pleurer. C’est ça, il faut que j’arrive à ne pas le faire. Je n’aime pas pleurer. En même temps, je ne connais personne qui aime ça, finalement.

J’arrange ma coiffure, pour qu’elle soit la plus jolie possible, je me force à sourire devant le miroir, mais je ne sais tellement pas mentir que ça sonne vide, comme l’intérieur de mon cœur en ce moment même. C’est horrible de se dire ça, que son cœur soit vide, que pour le moment il n’y a rien. Et c’est vrai, il n’y a vraiment que le néant. Comme si tout c’était envolé avec toi. Près de moi, tu étais si bien, tu comblais tout mon cœur, et maintenant il n’y a plus rien. Rien d’autre que cette impression de lassitude quand je n’y pense pas, et mon ventre qui se resserre brusquement quand l’idée de ta présence me revient.
Quand tu n’es pas dans ma tête, c’est un peu comme si tout va bien, même si je ne pense plus à rien, juste à ce que je dois faire, et en ce moment, je pense surtout à arranger ma veste noire. Tu aurais sûrement dit qu’elle était très jolie. Mais ce n’est pas vrai, je ne suis pas belle comme ça, parce que je suis toute seule.
Tu n’es plus là, et tu ne sais même pas à quel point ça me fait mal, car tu n’es plus ici pour me voir souffrir, et tenter de me rassurer, ou pour constater que ça y est je ne peux pas m’empêcher de pleurer. Mes larmes coulent, brûlent mes joues, et qu’importe, je m’en moque.

Tu étais tout pour moi, tu étais celle qui parvenait à me calmer à n’importe quel moment, tu étais toujours celle qui m’empêchait de frapper dans le mur quand quelqu’un m’énervait et que je savais que de toute façon je ne pouvais pas lui faire savoir avec violence. C’est plus fort que moi de toute façon, et là tu sais quoi ? Tu es absente, et personne ne peut me retenir, alors je n’ai qu’une seule envie c’est de tout frapper. De tout casser autour de moi, de hurler, et peut-être aussi de courir. Tu dirais, que c’est comme d’habitude, n’est ce pas ? Tu me frotterais la tête et me serrerais contre toi, sans que nous puissions néanmoins nous toucher.
Pourtant je reste devant mon miroir, calme comme tout, à me taire, à me contenter de regarder mon reflet, à essuyer ces larmes qui ruinent mon maquillage que j’ai fait pour toi. Juste pour que tu ne puisses pas voir que je vais mal, que ce masque de noir et de rouge me cache par honte de ce que je ressens. Tu m’avais toujours dit, de ne jamais pleurer seule, de toujours t’en parler.
Mais quelle idiote tu fais, tu sais. Tu n’es pas là pour me le dire, me consoler, m’arrêter. Tu es une sale lâche alors. Une tricheuse partie trop tôt, et je t’aime. Peut-être trop fort.

Je sors de la salle de bains, quittant ce miroir qui me faisait l’impression d’être devant un public, qui serait mon reflet. Mais depuis ce matin, non pardon, depuis quelques jours, j’ai l’impression d’être sur la scène. Sur une scène ou tout le monde me regarde, en me pointant du doigt en silence, en m’écoutant parler, mais en riant par derrière. Je n’aime pas ça. Tu le sais de toute façon, je n’aime jamais la foule, depuis ce qui c’est passé il y a longtemps.
Je sors dehors, habillée tout de noir, et je me dirige vers ce lieu où tu ne gis pas. Comment peut-on enterrer quelqu’un dont ont ignore la mort ?
Pourtant, je peux faire le deuil comme ça. Je m’arrête devant une tombe au hasard, en imaginant que ça peut-être toi en dessous, oui c’est ça, que c’est ton corps qui est enterré là et non pas le nom qui est écrit sur la tombe.

Je suis stupide, tu me l’aurais dit.
Les médecins, par contre, auraient été ravis de savoir que la voix qui me trottait dans la tête est enfin partie….Mais à quel prix ? Au prix que je pleure depuis quatre jours, de ne plus t’entendre me dire ce qu’il faut faire ? D’accord, je m’isolerais peut-être moins, mais parfois j’étouffe tu sais. J’étouffe de ne plus te savoir près de moi, car je ressens le vide, je l’ai déjà dit, je sais, mais c’est si vrai…Non pardon, c’est trop vrai.
Je sais que tu ne pourras jamais revenir, c’est presque comme si tu me l’avais dit. Je ne suis pas schizophrène, presque, juste un peu. J’ai juste crée quelqu’un pour m’aider à me soutenir quand ça allait mal, quand tout le monde me regardait à cause de certaines choses. Mais tu étais quelqu’un de trop important pour moi.
Je serai ta meilleure amie, toujours. Même si tu n’es plus là maintenant. C’est fou à dire, mais je me dis quand même que je pourrais te revoir, ou rencontrer quelqu’un au même caractère que toi, même si ça doit être impossible. Tu ne serais pas pareil. Non, personne ne sera jamais comme toi.

Tu étais celle sur qui je comptais le plus, quand je n’avais pas d’amis.
Alors j’ai le droit de faire comme si tu étais morte, tu sais, parce que c’est un peu ça. Un peu vrai. Laisse-moi pleurer, pour faire le deuil de toi, devant cette tombe prise au hasard.
Laisse-moi exploser tous les sentiments que je garde en moi pour les cacher devant les autres qui ne peuvent pas comprendre.
Toi qui m’avais dit que tu serais là partout là où je voudrais, tu n’es qu’une sale menteuse, tu es partie.
Mais tu sais, je t’attendrais. Toujours. Crois-moi. Je prierais toujours pour que tu reviennes, car tu sais, que tu resteras celle qui aura toujours été la plus précieuse à mes yeux.

Fin

Donc les chansons sont Lorie, oui, Lorie… J’ai écrit sur Lorie pour ce texte. Mon dieu.
Et les chansons sont La positive attitude, près de moi, c’est plus fort que moi, sur la scène, je serai (ta meilleure amie) ! Voilà :D. 

 Note de l'auteur : En fait, la contrainte était donc de rajouter dans le texte 5 titres de chansons d'un même artiste. J'ai pris Lorie, parce que c'était drôle, et j'ai écrit un texte triste dessus. Ce qui est plutôt contraignant vu qu'en plus j'écoutais les musiques que j'insérais dans le texte. 

vendredi 26 juillet 2013

La bête

Note de l'auteur : J'ai écrit ce texte il y a super longtemps. Bon d'accord, juste il y a deux ans mais bon. Je trouve qu'il a quelques défauts, mais je l'aime bien quand même

* * *

Alors que la nuit s’annonçait plutôt calme, que rien ne prévoyais ce qui allait se passer il fallut que cette forme se mette à courir pour ensuite rugir, comme un cri de désolation, comme si on venait de l’abattre. Ce cri était horrifiant. Pourtant personne ne sembla le remarquer. Dormaient-ils tous tranquillement, où faisaient-ils tous semblants ? Après cet hurlement, le silence revint rapidement, comme si rien de tout cela ne venait de se passer, alors que ce n’étais pas le cas. La forme courrait encore pourtant, enragée, cruelle et vengeresse. Personne ne pouvais penser que cette forme ressemblant à une bête féroce était un être féroce était un être humain, malheureusement c’en était un. Il venait à l’instant de laisser derrière lui, le cadavre d’une jeune fille se baladant sans raison en pleine nuit. Il avait la soif de sang, arrachant tout avec ses dents, et, quand tranquillement le petit jour revint il disparut dans le ravin. Qui était-il donc ? Pourquoi était-il comme ça ? Nul ne su la réponse, nul ne s’interrogea. Il ne revint jamais, comme s’il n’avait pas existé, comme s’il n’était qu’une créature de l’imagination des hommes. Pourtant le soir, il n’est pas rare, d’entendre un hurlement de terreur qui fait terriblement peur.


24h de la nouvelle - Droit devant lui

Note de l'auteur : Cette nouvelle je l'ai écris un peu au feeling selon les musiques qui arrivaient. Je la trouve très sympathique, jolie comme tout et plutôt bien foutue. Du coup je pense que je la reprendrais pour la rendre mieux encore.

Image : C'est moi qui l'ait faite, mais pour un poème écrit par une amie sur deviantart. (http://twilighttears446.deviantart.com/art/The-Luster-In-My-Broken-Stars-366605571)

* * *


Droit devant lui, il n’y avait qu’un champ d’étoiles, qui volaient librement dans l’air. Personne ne leur avait interdit, enfin selon les lois de ce lieu, alors elles s’étaient décidées, et déployant toute leur lumière et leur énergie, elles volaient de ça et là, au gré de la nuit et du vent. Le jaune se mariant avec le bleu, ajoutait une magie que nul n’aurait pu la décrire correctement. Les étoiles filaient, sans exaucer les vœux de personne, se contentant de montrer qu’elles avaient existé et qu’un jour elles étaient passées par là. C’était presque comme une danse, ou un chant, il ne savait pas bien.
Pourtant, il avança droit devant soi, sans peur.
Il sentait que ses pas faisaient pâle figure devant ce chemin d’étoile qui tournoyait autour de lui avec un aspect joli. Il eut un sourire, et tendit sa main pour tenter de les toucher, mais au moment où il en attrapa une, elle s’enfuit comme elle était venue, si ça se trouve les étoiles étaient timides...
Soudain, quelqu’un l’attrapa brusquement alors qu’il ne s’y attendait pas, trop plongé dans cette atmosphère doucereuse et chaleureuse, qui réchauffait son cœur sans qu’il puisse faire autre chose que sourire béatement.
Il voulu se débattre, mais il comprit à l’air méchant et aux premières phrases de la grande personne qui l’avait attrapé, qui était « je t’ordonne d’arrêter de regarder ses étoiles, tu vas te salir et devenir comme elles ! », qu’il ne pourrait faire autre chose que se plier à ses ordres et que tant pis pour l’univers si beau, il ne devait pas le voir, on lui interdit.
Et ce que disait un adulte était forcément à appliquer, dans ce monde là. Tout était opposé entre cet aspect du monde des humains et ces étoiles qui dansaient.

- N’essaie pas d’apprivoiser ces étoiles sauvages !
- Mais maman….

Car cette femme était sa mère, il le savait bien. Elle ne pouvait pas comprendre à quel point son fils adorait ces étoiles innocentes qui ne se préoccupaient pas des règles, des consignes, et qui de toute façon ne les suivaient pas. Elles se contentaient de voler, de s’amuser dans tous les sens, de rire, aussi.
Alors que dans l’autre partie du monde, les hommes, étaient enchaînés à leur travail, répétaient sans cesse « c’est la consigne il faut la suivre » et les plus supérieurs eux répondaient : « je t’ordonne de faire ça ».
Mais le pire, c’était les supérieurs des supérieurs. Eux, il ne fallait pas seulement leur obéir ou les respecter, il fallait se mettre à genou devant eux et les prier.
On les appelait les Idoles, et ce petit garçon amoureux des étoiles, était le fils de l’un d’entre eux.

- Jësseï ! Cesse donc de t’opposer à moi, on n’apprivoise pas ces étoiles ! Elles sont rebelles, n’écoutent pas les hommes et nous font des malheurs !
- Mais c’est pas vrai maman ! Elles sont gentilles, regarde, elles dansent !
- Non elles veulent te kidnapper pour te laver le cerveau et faire de toi leur esclave !
- MAMAN TU RACONTES N’IMPORTE QUOI !

Le petit garçon se délivra violemment, suivant le chemin que ses amies jaunes lui indiquaient pour qu’il puisse se cacher. Lui, il aimait les étoiles. Tout le monde les trouvait dangereuses, mais lui il savait que c’était faux, que c’était juste l’Aiguilleur qui disait ça. De toute façon, tout le monde était obligé d’écouter ce type, et ses sous-fifres aussi.
L’Aiguilleur avait dit qu’il ne fallait pas lire, que c’était dangereux pour les yeux, et tout le monde l’avait cru.
L’Aiguilleur avait dit qu’il ne fallait pas pleurer, que c’était acide que ça pouvait tuer, tout le monde avait gobé ses mots et obéit.
Mais surtout, cet Homme, ou tout du moins ses ancêtres, avait réussi à contrôler la Terre en si peu de temps. Depuis, elle était divisé en deux parties : le désert et la région occupée par les hommes.

La mère du petit garçon, qui s’appelait Neuwä, se dépêcha de rentrer à l’immense tour où elle vivait, elle, son mari et son enfant. C’était grave, si leur héritier devenait allié avec des telles choses que les Etoiles, qu’allait dire l’Aiguilleur quand il l’apprendrait ? Il rentrerait sûrement dans une colère noire et les renverrait de leur statut d’Idoles. Enfin, non, pardon, renverrait son mari, vu qu’elle, devait se contenter d’élever correctement l’enfant qu’ils avaient conçu pour qu’il devienne un jour à son tour ce qu’était son paternel.

Jësseï pleurait, dans son coin, effrayé, dans les ténèbres de cette nuit éternelle. Il aimait bien la nuit, c’était si jolie et doux, ça lui faisait tant de bien qu’il n’avait pas besoin de plus. Le vent soufflait, et le rafraichissait lentement pour lui rappeler que ça allait bien. Oui, tout allait bien. C’est juste qu’il avait un peu l’impression d’être seul, du coup ça faisait peur, ça.
Les étoiles se mirent alors à chanter autour de lui, formant une ronde pour le consoler. Ces créatures n’aimaient pas quand les enfants pleuraient, elles, qui symbolisaient le rêve et la liberté, elles ne pouvaient se permettre de laisser ce gamin verser des larmes par peur d’être seul alors qu’elles étaient là. Elles étaient la voie, elles éclairaient le chemin.
Leur voix douce et soprano, rassura un peu le petit garçon, qui se serra contre l’une d’elle. Celle-ci ne s’enfuit pas et laissa cet enfant si gentil rester contre elle.

- Les grandes personnes sont comme ça, tu sais, elles ne savent pas là où le monde est beau.

Aux yeux des hommes, une étoile ne parlait pas, de toute façon pour eux, une lumière pareille devait se contenter de briller, de brûler, et de regarder ses amies éphémères mourir un jour ou l’autre et c’est tout. Mais ils se trompaient.
De toute façon, elles n’aimaient pas suivre ce qu’on disait d’elles. Alors, elles parlaient, pouvaient chanter, et surtout, étaient immortelles….Quand on ne les tuait pas.

- Mais maman c’est ma maman.

Jësseï ne pouvait pas comprendre que les hommes depuis des années n’étaient plus que des adultes, sans rêves, sans joie. Ils avaient perdus le goût de la vie, et à leurs yeux, il n’y avait que l’honneur, l’argent et surtout le travail. Ils n’avaient que ces trois mots à  la bouche.
Seulement, ce petit n’était qu’un enfant qui n’avait jamais voulu comprendre cette histoire de travail, d’ordre auquel on doit obéir. Pour lui, les rêves étaient sa nourriture, la joie, sa respiration, et rien d’autre ne comptait plus pour lui que de s’amuser. Bien sûr, il savait qu’il fallait écouter sa mère et faire ce qu’elle disait, mais parfois, il ne voulait pas.
Il n’y avait que les étoiles qui comprenaient son avis.

De leur côté, la mère et son mari, l’Idole tant proclamé du nom de Tücé qui était bientôt selon les rumeurs le bras droit de l’Aiguilleur, cherchaient tant bien que mal à retrouver leur fils. Ils allaient même jusqu’à se dire « si je bois pour oublier que mon enfant est parti je ne sais où, il va revenir, ce sale garnement, le temps aura passé après tout ».
Mais, buvant de l’alcool jusqu’à s’endormir n’allaient pas arranger leur problème, aussi, à côté, ils avaient envoyé celui que l’on nommait le chasseur d’étoiles. Il était capable d’attraper ces maudites bêtes, de les tuer, toutes aussi immortelles qu’elles étaient, et on faisait souvent appel à lui quand ces créatures mettait le bazar partout où elles allaient.

- Moi je vous le dit, il va falloir se méfier, mes sœurs !

C’était une étoile qui restait avec Jësseï qui venait de dire ceci. Brillant de mille feux, et très maline, elle se doutait que les parents du garçon allaient envoyer quelqu’un à sa recherche. Et les astres lumineux connaissaient si bien la réputation de cet homme dangereux qui les chassait sans aucune pitié, qu’elles savaient s’en méfier. Il n’y avait que lui qui pourrait venir les chercher, car c’était le seul qu’avait nommé l’Aiguilleur pour se débarrasser des étoiles.

- Il va falloir fuir, en es-tu capable, petit ?
- Oui ! Oui je veux !

Tant qu’il pouvait rester avec ses amies, il ferait tout pour. Alors, le chemin dans les ténèbres fut de nouveau éclairé, au fur et à mesure. Si les hommes rêvaient encore, ils auraient pu remarquer à quel point ce mélange de jaune, de violet et de bleu étaient magnifiques. Cela faisait comme une espèce de vague tournoyante, qui gigotait sans cesse, et sous un chant plein de douceur et à l’unisson.
Les étoiles chantaient ce que leur mère et leur grand-mère encore avant elles leur avait appris :

« Viens au jardin des étoiles, virevolter parmi nous.
Viens, tu verras, c’est comme le jardin des roses
Des roses que jamais personne n’a vus, mangé par le loup.
Le loup qui a piétiné le monde sans pitié, le rendant morose »

Le petit garçon admirait  cette chanson, même s’il n’en comprenait pas le sens.
Bien sûr, pourtant, il était facile de la décrypter. Les étoiles chantaient à propos des Aiguilleurs, vu que celui qui était au pouvoir n’était pas le premier. Celui à avoir mené la Terre à sa perte avait vécu là il y a si longtemps. Il avait massacré toute trace de végétaux, ne laissant alors qu’un désert et une ville perdue au milieu.
Jësseï n’aurait pas compris qu’avant il y avait des arbres verts, des fleurs, des oiseaux et du reste des animaux, sur le monde, et que maintenant il ne restait plus rien d’autre que des buildings, du métal, du fer, et de la tristesse grise dans cette nuit qui ne cessait pas de finir. Car il n’avait pas connu ça. Non, il n’avait pas vu le monde avant, quand il était beau.
Les hommes eurent beau créer un soleil artificiel dans la ville, ils ne retrouvèrent jamais le sourire, c’est pour cette raison que le petit garçon préférait la nuit, parce qu’on n’y voyait rien, donc que si jamais il croisait un humain là, il ne verrait pas son air si déprimé, si abattu. Il détestait ça.

Mais pour le moment, l’enfant suivait le chemin de ces créatures magiques qui avaient débarqué un jour, sur terre, sans jamais dire leur raison. Elles dansaient, encore et toujours, chantant cette comptine et ses nombreux couplets contant l’histoire de leurs ancêtres, la beauté du monde avant, et le passé, surtout. Le passé qui était leur rêve. Jësseï était après eux et les suivait, fermant la marche, sans se perdre dans ce monde si noir et profond, qui dans le fond ne le dérangeait pas non plus.

- A quoi ressemble votre petit garçon ?
- Et bien, il est blond, caucasien, et des yeux bleus. Il n’a que neuf ans. Vous avez intérêt à le retrouver.
- D’accord, je prends note.

L’homme, que l’on nommait le Géographe, connaissait le désert sur le bout de ses doigts, il pouvait retrouver n’importe quelle étoile, ou personne dedans. C’est pour cela que l’Aiguilleur l’avait engagé comme chasseur d’étoiles.
Il partit sur le champ, prêt à massacrer toutes ses bestioles brillantes qu’il pourrait trouver sur son chemin.

- Qu’est ce que c’est ?!
- Des méduses terrestres.

Le petit garçon regardait ces espèces de…De choses roses volantes qui virevoltaient à la façon des étoiles, autour d’eux. Il trouvait cela fascinant, c’était bien la première fois qu’il les voyait.

- Mais elles portent un autre nom. Approche toi, et parle leur, vas y.
- Bonjour ?

Une voix survint alors, comme venu d’un autre monde. Elle vibrait, était drôle et surtout aussi cristalline que celle des étoiles. Et elle disait :

- Bonjour ?

Jësseï sursauta, car malgré cette voix aigüe, cela ressemblait à la sienne, et la méduse avait tourné sur elle-même au même moment, comme si cela l’amusait.

- Nous appelons ces créatures, l’écho. Elles répètent toujours ce qu’on leur dit, en imitant notre voix. N’est ce pas joli ? Ce sont l’une des rares animaux qui ont pu survivre à l’Aiguilleur.
- Pourquoi ?
- Parce que toutes les autres sont mortes à cause de cette nuit et du désert.
- C’est trop triste…
- Oui…

Une des étoiles se mit alors à réagir, comme si elle sentait l’arrivée du Géographe de loin. Il fallait partir, et ainsi, tout le monde se remit en marche. Les danseuses recommencèrent à ouvrir la voie pour le garçon qui ne voyait pas dans la nuit, en continuant leur chanson, même si en somme ce n’était pas très discret pour qu’elles ne se fassent pas repérer.
Mais ce que Jësseï ne savait pas, c’est que cette chanson, seul lui pouvait l’entendre. La voix des étoiles était celle des rêves. Parce qu’il rêvait encore, il avait le droit de la perçevoir. Voilà tout.

« Puisque c’est ma rose, je veux pour toujours la protéger.
Loin du loup je l’emmènerais, elle ne se fera pas manger.
Entre ombre et lumière elle vivra, tout comme vous.
Venez au jardin des étoiles, virevolter parmi nous. »

Ils avançaient aussi vite que possible, mais le petit garçon restait un enfant et il était difficile pour lui de marcher plus vite qu’un adulte normal. Les étoiles au fur et à mesure semblaient paniquer, comme si quelque chose allait les attaquer.
Alors, quand enfin ils arrivèrent devant une espèce de grotte énorme brillant de milles feux à cause des nombreuses pierres précieuses incrustées sur elle, les créatures s’empressèrent de mener le petit garçon au fond, en lui indiquant bien le chemin pour qu’il ne l’oublie pas, et elles lui dirent :

- Nous partons. Pour se retrouver, on aura toujours rendez vous ici, mais en attendant, il va falloir que tu restes caché là, le temps qu’ils t’oublient, et que le Géographe ne nous poursuive plus.

Jësseï voulu dire quelque chose, mais les étoiles furent trop vite parties, filant à toute vitesse et laissant le petit garçon seul, dans cette immensité caverneuse, brillante et lumineuse, que pourtant personne jamais n’avait trouvé même le chasseur.

Celui-ci d’ailleurs, regardait sa carte, qu’il avait dessiné il y a de cela longtemps.

- Je suis un homme sérieux, moi, je vais les trouver ces maudites étoiles !

Avançant tout en continuant de parler tout seul, il ne regardait pas devant lui, préférant se fier à sa carte, et à ses connaissances.
Il avançait alors à gauche, puis à droite, en faisant des commentaires sur ce qu’il faisait, en se parlant à lui-même, en racontant sa vie. Il était un peu fou, mais cela avait plu à l’Aiguilleur, car selon lui, cela le rendait effrayant.
Bien sûr, le grand chef se méfiait de ses actions, car les gens comme lui il y a longtemps étaient enfermés pour avoir plusieurs voix dans leur tête.
Le Géographe releva la tête, ayant cru entendre un bruit non loin de lui se mit alors à en chercher la source mais ne trouva rien.

Cela l’énerva, et il appela le vide :

- Qui est là ?

La seule chose qui lui répondit fut une méduse terrestre trainant par là. L’homme, se sentant vexé d’avoir été surpris pour si peu, attaqua la pauvre chose et l’acheva sans mal.

Jësseï de son côté, s’était mis en chien de fusil par terre, à se demander ce qui allait lui arriver. Il appelait sa maman en pleurant, même s’il avait confiance envers les étoiles. Seulement près d’elle, de cette génitrice si sévère, il savait qu’il aurait été mieux, même si elle lui aurait interdit de pleurer, pour ne pas qu’il meure. Il avait peur d’avoir fait une bêtise, et qu’on allait finir par le manger.
Ses pierres qui toutes, reflétaient son reflet, ne le calmait même pas, et empirait son mal être. Jusqu’à ce qu’une voix surgisse non loin de lui.

- Apprivoise-moi !

Le garçon sursauta et se retrouva devant une espèce de bébé étoile, mignon, certes, mais plus qu’étrange, car ça ne ressemblait pas franchement à une étoile. C’était certes, petit et lumineux comme tout mais à part ça… C’était gris, gros, et ça ressemblait presque à un humain.

- Apprivoise-moi, répétait la source lumineuse, et je te raconterais l’histoire des étoiles !
- Mais qui es-tu ?
- Je suis ce que je suis ! Allez apprivoise-moi !
- Mais qu’est ce que c’est « apprivoise-moi » ??
- Baaah tu me fais un câlin, et hop je serais de ton côté ! Tu seras mon ami pour toujours, et même si je ne peux pas sortir d’ici parce que je suis le gardien de la grotte, je serais toujours à  tes côtés ! 

Alors l’enfant, sans se méfier, serra l’espèce de chose grise brillante dans ses bras. A ce moment là, celui-ci ne s’arrêta pas de parler :

- Je suis un koala, le dernier de mon espèce, même qu’avant ils ne pouvaient pas parler votre langage, à vous les humains. Je suis le gardien de la grotte, je protège les pierres précieuses ! J’adore avoir des amis, t’es le premier que j’ai d’ailleurs, parce que tu vois, je suis timide en fait, j’aime pas trop aller vers les gens donc bon je me tais et je fais comme si je n’existais pas généralement, mais comme c’est que des étoiles qui viennent par ici et que les étoiles j’en ai peur c’est un peu logique que je dise rien mais toi t’es humain donc je me disais que peut-être on pourrait devenir amis, tu vois ? Au fait, tu sais, toi, ce que c’était les baobabs ? Non parce qu’à notre époque, y a tout le monde qui a oublier ! J’en ai entendu un demander si c’est un chapeau, mais non c’est un arbre pardi ! Faut dire que l’Aiguilleur à un peu effacé la mémoire des gens à force de parler de trucs qu’il ne faut pas faire. Rien ne lui plais à ce type. Je suis sûr, que t’ignorais, qu’en fait, les étoiles si l’Aiguilleur ne les tue pas toutes, c’est bien parce que c’est grâce à elles qu’on a de l’air ? Et oui comme je te le dis ! De l’air ! Me regarde pas avec cet air surpris, gamin, c’est comme ça. Comme les étoiles brillent et que c’est beau, ça produit de l’air. Bon je sais que comme ça mon explication est pas logique, mais c’est parce que je ne sais pas tout moi, zut alors ! Faudra leur demander pourquoi elles brillent finalement… Non pardon, pourquoi elles sont notre air ! Tu sais ce que tu devrais faire ? Y aller maintenant, et surtout, adieu, et tâche d’être heureux, hein !

Jësseï avait des gros yeux, il ne comprenait pas trop ce qu’il se passait, à part que cette créature brillante n’arrêtait pas de parler, et qu’il n’avait pas tout compris… Alors d’après ce qu’il avait compris, il fallait qu’il demande pourquoi les étoiles faisaient de l’air, mais il ne voyait pas trop pourquoi. Cette boule de poil était complètement surexcitée, on aurait dit son père quand il avait bu trop de café, ce genre de chose.

- Euh…
- Ah je sais ! Tu veux peut-être sauver le monde en fait ? Désolé je peux rien pour toi.
- Bah en fait….
- Quoi ? Sauver les étoiles du Géographe ? Tiens d’ailleurs comment je sais que y a un chasseur nommé le Géographe, tu dois te demander hein ? Bah en fait, je suis sorti de ma grotte un jour, mais chut le dit pas aux pierres précieuses sinon elles vont pleurer.
- Euh….. Mais….. Oui je voudrais les sauver oui !
- D’accord ! Alors tiens !

Et sans ménagement, le koala arracha une pierre, qui si elle avait été vivante, aurait sûrement fondu en larmes. Il l’enroula aussi vite que possible dans une sorte de chiffon sale qui avait du servir pendant des années au vu de son état, et le tendit à Jësseï qui se demandait ce que la bestiole faisait.

- C’est une pierre qui rend aveugle, alors évite de le déballer devant toi.
- Pourquoi une pierre qui rend aveugle ?
- Oh parce qu’elle brille énormément !
- Non mais pourquoi vous me donnez ça ?
- Ben, pour aveugler le Géographe. Comme ça il ne pourra plus jamais voir les étoiles et les attaquer, ce n’est pas une bonne idée, ça ?

Le koala semblait sûr de lui, même si son idée venait de nulle part – un peu comme lui d’ailleurs - donc l’enfant n’osait pas faire une remarque, alors il se contenta de garder la pierre contre lui. Il finit par dire un petit au revoir timide et de chercher les étoiles. Quand il fut sorti et qu’il avait fait trois pas, il se demanda où pouvait bien se trouver ses amies, et eut très peur d’un seul coup de s’être perdu. Jësseï voulait pleurer de nouveau, mais se disait qu’il fallait qu’il soit courageux.

Pendant ce temps, les étoiles avaient été découverte par le Géographe, qui comptaient bien les massacrer toutes. Lui, il ne savait pas qu’elles étaient essentielles pour la respiration. Il n’y avait que l’Aiguilleur qui connaissait ce fait, vous vous en doutez bien, vu que sinon ça aurait pu être un moyen pour quelqu’un de dominer le monde, et il préférait vraiment éviter ce genre de situation. Logique, pour un dictateur.

Le Géographe sortit donc son attirail, diverses armes toutes plus étranges les unes que les autres mais qui terrifiaient les étoiles qui se mirent à voler dans tous les sens, en brouillant leurs chants si beaux quand ils étaient en harmonie.

- Arrêtez-vous là !

Le petit garçon qui avait entendu le cri de ses amies avait finalement retrouvé son chemin, et il refusait qu’on s’en prenne à ces jolies choses, c’était vraiment trop injuste. Il sortit la pierre de son chiffon et se protégea les yeux pour ne pas se faire aveugler à son tour. L’enfant entendit alors juste un cri puissant qui suppliait à l’aide, puis plus rien, comme si le chasseur était tombé à terre et ne bougeait plus depuis. D’ailleurs quand Jësseï rouvrit les yeux, c’est ce qu’il constata.
Le silence se fit alors, et aux alentours tout le monde se tût. Les ténèbres envahirent l’espace, alors que la lumière qui irradiait des créatures jaunes était toujours présente. L’homme n’était pas mort, pourtant, juste à terre, et assommé par cette lumière trop puissante qui venait de fermer ses yeux à jamais. La pierre tomba des mains de l’enfant et roula à ses pieds, elle s’était arrêtée de briller et semblait comme morte, ce qui en un sens était l’évènement le plus triste de ce moment. Après tout, les pierres avaient l’air si vivantes, dans la grotte….
Le fait que le Géographe ne voit plus rien n’était pas si mal. Non, au contraire. Cela signifiait que les soleils miniatures étaient libres pour de bon, et que Jësseï aussi. Plus personne ne viendrait les chercher, jamais.
L’Aiguilleur avait perdu la bataille cette fois….Mais pour un enfant, qu’est ce que ça pouvait bien lui faire, il avait encore tout un tas de gens à ses ordres ! Et un chasseur, il finirait bien par en retrouver un.

Un grand bruit se fit alors entendre, car les étoiles se réjouirent sur le champ de ce qu’il venait de se passer, entonnant des milliers de notes avec plus de fougue encore.

- Excusez-moi !

Parce que le petit garçon était quand même curieux. Et que si tout était bien qui finit bien, cette question lui brûlait les lèvres depuis que l’étrange gardien des pierres lui avait parlé :

- C’est vrai que vous êtes l’air de la Terre ?

Les étoiles se rassemblèrent soudainement autour de lui et se mirent à tourner tout autour de lui en riant et en chantant, alors un chant différent de celui de d’habitude, plus doux et mystérieux, aux paroles tout autant énigmatiques pour un enfant qui ne connaissait rien
C’était juste beau. Il n’y avait aucun mot pour décrire ça. Lumineux comme des lucioles, des lampions, dans cette nuit perpétuelle. Jësseï se sentait bien, et avait l’impression qu’il n’avait pas besoin d’être ailleurs. D’ailleurs, pourquoi retourner dans ce monde artificiel avec des parents aux règles strictes avec un avenir au côté d’un type qui avait osé vouloir faire du mal aux étoiles ?
Non, à la place, l’enfant se contenta d’écouter les paroles que chantaient ses amies :

« Ephémère, comme l’air,  tu seras.
Un humain voilà ce que j’ai décidé pour toi.
Le loup n’entendit pas cette chanson, et mangea le monde.
De ses crocs puissants, il déchira tout, qui devint sombre.

Mais alors, que les hommes étaient persuadés de mourir
Sans oxygène, sans soleil, ils n’étaient plus rien.
Nous apparurent, sœurs aux grands rires.
Nous sommes les étoiles, de là où la lumière vient.

Ironique existence, du pays des rêves, 
Nous vivons en apportant par notre chaleur,
Tout ce qu’il faut pour que les hommes ne meurent.
Pas tout de suite, le temps de respirer sans trêve. 

Nous sommes les gardiennes du pays des roses
Mais aussi du monde des songes.
Nous sommes l’air, tente de nous toucher si tu l’oses
Et tu verras à quel point ce n’est pas un mensonge….

De dire que nous sommes la vie du monde.
Que nous sommes celles qui permettent aux humains de vivre.
Nous sommes les étoiles, reines et vagabondes.
Qui vaquons ça et là pour vous faire survivre. »

Jësseï sourit, et même s’il n’avait pas tout compris à la chanson, il se sentit bien auprès de sa nouvelle famille.
Et ça lui suffisait.

Fin.

Donc les musiques utilisés sont celles de la comédie du Petit Prince même s’il en manque deux il me semble parce que je les aime pas. Il y a donc : Droit devant soi, Je t'ordonne, C'est la consigne, L'Aiguilleur, La Terre, Les grandes personnes sont comme ça, Je bois pour oublier, Moi je, Le jardin des roses, Je prends note, L'Echo, Puisque c'est ma rose, On aura toujours rendez-vous, Je suis un homme sérieux, Chercher la source, Près d'elle, Apprivoise moi, Les Baobabs, Adieu et tâche d'être heureux, C'est un chapeau


samedi 20 juillet 2013

Tirage au sort et écriture - Carmen

Note de l'auteur : J'adore trop les challenges avec de la musique. Du coup j'ai fait un défi sur Clavier Dansant, c'était de tirer au sort 10 ou 20 musiques et d'écrire sur chacune d'entre elle. Par forcément en reprenant les paroles, juste ce que ça inspire.
Pour ce texte, c'est sur L'amour est enfant de bohème de Carmen, que j'ai écrit.

* * *



Nous étions l’uns et l’autre assis sur une chaise. Complètement à l’opposé d’une salle, nous ne faisions que nous fixer, sans nous approcher. Nous restions là, stoïques et immobile sur cette assise. Si l’un de nous faisait un moment, il se contentait de se gratter à l’endroit où ça le démangeait, et voilà tout.
Soudain, une musique se mit à retentir et comme deux marionnettes tirés par des fils, nous nous mettons debout, mais nos regards ne cessent de se croiser sans se décrocher. Nous avançons à gauche, à droite, se laissant bercer par la danse que produisaient nos pieds au rythme de la musique.
Doucement, un à un, puis plus vite, avec plus de force. Mon cœur battait, je savais rester calme et je voyais bien que celui que je regardais restait dans le même état d’esprit que moi. 

Et enfin, chacun de nous avançait vers l’autre, en silence, sans murmure, sans bruit.
Juste pour voir, juste pour se provoquer, juste pour s’essayer.
Quand enfin nous fûmes l’un en face de l’autre, nos yeux se foudroyaient d’un coup de foudre si violent que nous pouvions, j’en suis sûr, chacun sentir la terre trembler sous nos pieds.
L’électricité qui rodait autour de nous faisait s’entrechoquer les parois de nos cœurs couverts de deux sentiments contradictoires. Je te haïssais comme je t’adorais. Et je suis sûr qu’à l’époque, tu ressentais la même chose que moi.
Encore maintenant.

Nous ne bougions pas de nouveau, la danse était finie, chacun était assez surpris de tout ce que nous ressentions. Nous n’y croyions pas tout les deux, n’est ce pas ?
En silence, je sentis mon visage se rapprocher du tien, et comme l’imprévu était de fête pour cette soirée si belle couverte d’éclairs de l’orage au dehors, nous nous sommes mis à nous embrasser.

Et c’était le début de la relation la plus orageuse que toute la terre eut à porté depuis ce jour là.

Fin 

24h de la nouvelle - La fête à la prison

Note de l'auteur : Il fallait donc écrire durant 24h, une nouvelle. J'en ai écris 5 parce que je suis un peu cinglé dans ma tête, et en plus de tout ça, j'aurais pu faire mieux mais comme demain je pars retourner chez moi, ben ça allait être difficile. Du coup, je posterais petit à petit les 5 textes.
La contrainte était de placer 5 titre de musique d'un seul artiste dans la nouvelle.
Cette nouvelle, j'ai eut l'idée en tête immédiatement quand j'ai entendu ma préféré de ce groupe.

Au fait, je n’y connais rien en prison. Alors par pitié, si cette  nouvelle ne correspond pas du tout à l’univers qu’on retrouve dans ce lieu, et que c’est décalé, vous m’en voyez désolé. Prenez là au deuxième degré, d’ailleurs.
Si vous connaissez les chansons, vous reconnaîtrez tout de suite, parce que les titres sont vraiment flagrants, et qu’en plus je fais complètement référence à l’une d’entre elles.

Néanmoins, bonne lecture :).

Image : http://trenchmaker.deviantart.com/

* * *



Ce jour là, c’était la fête à la prison. Les gens en avaient marre de déprimer, les baraqués en avait marre de violer les pédophiles, les violeurs en avaient marre de côtoyer les assassins, les préjugés en avaient marre de passer pour des sales types, et les matons ne pouvaient plus supporter d’être traités en se faisant cracher dessus tout ça parce qu’ils surveillaient la prison, c’était n’importe quoi comme façon de pensée quoi.
Alors, ils avaient décidé que c’était fini la sombritude, la dark attitude, et tout ce qui suit. Ils souffraient assez avec ces murs en crépi où les prisonniers ne pouvaient pas se défouler alors bon. Non mais vous y croyez vous ? Des murs en crépi ! Le crépi était le pire matériau qui pouvait exister sur Terre, c’était tout à fait horrible, ça faisait mal aux mains, d’ailleurs quand on le touchait, ça donnait envie d’hurler. Non seulement les prisonniers souffraient d’être enfermés mais en plus on leur imposait ça ! C’était inadmissible, révoltant, etc. Un psychiatre ou une quelconque association aurait pu faire tout un fouillis à ce propos….Et pourtant, rien. Peut-être parce que les lycéens en internat aussi, en avaient du crépi, et qu’ils se plaignaient bien assez là-dessus pour qu’on écoute en plus des simples prisonniers.

Bref, nous nous éloignons du sujet, alors retournons à notre sujet principal….

- De quoi ? Celui du mouton qu’on appelait Jingle Bells ?

Qui vient d’interrompre mon délire de narrateur ? Ah je vois, c’est le prisonnier numéro 404, bien sûr ce n’est pas son nom et son numéro est totalement secondaire, mais c’est pour garder l’anonymat. Forcément, il faut toujours qu’il fasse le malin, parce qu’il a réussi à berner la police pendant des années… C’est n’importe quoi ce genre de criminels, ce sont des génies du crime, et où est-ce qu’on les place ? Dans des pauvres cellules grises moches et pleines de crépi ! Je sais, j’ai vraiment une haine contre ce matériau de mur, mais si vous saviez ce que c’était, vous me comprendriez parfaitement.
Bon bref, revenons à notre sujet…Non pas le mouton ! Je parle bien sûr de la fête à la prison qui se profilait pour samedi. Ils avaient décidé de faire une soirée sketch. En clair, chacun des prisonniers allaient se mettre en scène pour faire un truc drôle….Oui, même le violeur là bas, qui aurait dû être enfermé en hôpital psychiatrique pour dépression et qui a failli tuer sa fille en plus de la violer.

- Mais c’est très bien de violer sa fille ! J’ai fait la même moi !

Oui, mais toi…Bon vous avez fini d’interrompre mes bêtises ? C’est moi qui raconte l’histoire, pas vous ! Où en étais-je ? A la fête à la prison. Bref, il fallait que tout se passe bien, n’empêche, et les matons étaient tous prêts à participer….Dans la surveillance des prisonniers pour les arrêter avant qu’ils fassent des énormes bêtises.

- N’empêche comment tu racontes ça, on dirait qu’on est violents, et débiles aussi !
- C’est votre faute, je vous signale, les gars. Vous êtes débiles.
- REPETE ?!

Bon fuyons vite et continuons donc notre histoire tranquillement. Je m’excuse du dérangement, mais maintenant normalement il ne devrait plus y avoir personne pour faire des remarques acerbes, et/ou inutiles, ça dépend de votre point de vue. Je devrais m’enfermer dans une cellule vide plein de crépi, là je serais sûr qu’il n’y aurait vraiment personne pour…D’accord j’arrête, j’arrête, et je continue mon histoire.
Donc nous…pardon, la prison était préparée pour ça, et tout devait bien se passer, à quelques exceptions près, normalement prévues, bien évidemment.

Le spectacle fut dont en préparation, certains se faisaient des costumes…Car en effet, certains prisonniers avaient des talents cachés de coutures. D’ailleurs, je me souviens qu’à ce moment là ça y allait dans les blagues sur les homosexuels. Et vas y que je te traite de pédale, ou de tapette par ci par là…En plus d’être débiles, ils étaient immatures, même les handicapés mentaux sont parfois plus intelligents qu’eux, que voulez vous.
Mais nous nous éloignons encore. Donc, certains faisaient leurs textes aussi, et d’autres préféraient improviser même si ça risquait d’être légèrement effrayant. Surtout si c’est un sérial-killer qui vous fait un sketch sur ses anciennes victimes… Non franchement, ça allait forcément ressembler à un pur spectacle d’humour noir.

Mais tout s’est préparé dans le calme, c’était déjà pas mal. Nous avions même calmé les ardeurs de certains pour les remplacer par de la créativité qu’on ne leur aurait jamais cru, alors c’est dire ! Ainsi, tout se passait bien comme je l’ai dit.
Le directeur craignait quand même le pire, et les surveillants aussi. Les gardiens s’entrainaient un peu tous les jours contre les émeutes, et les journalistes eux, venaient à nos portes pour avoir des informations sur ce spectacle de clowns psychopathes. D’ailleurs c’est comme ça que l’on avait nommé notre spectacle…Dans le journal. Nous, nous l’avions nommé « Samedi et Sketch », et je trouvais que ça allait parfaitement. Neutre, simple, et surtout, personne ne pouvait rien dire car ça concernait tout le monde.
Nous avons ainsi pu éviter des bagarres du genre « j’en ai marre on parle de toi dans le titre, sale sociopathe ! » « Et toi tu t’es vu, avec ton crime dans le titre, moi je ne suis pas voleur, je suis violeur, j’ai aussi le droit à ma place sur le titre, merde ! ».
C’était bien la preuve que tout le monde faisait de son mieux pour que tout ce passe bien. Nous y croyions tous, moi le premier d’ailleurs.

Plus ça allait, plus le samedi, c’est à  dire le jour fatidique où nous allions voir si nos « pensionnaires » savaient se tenir juste pour une soirée, plus je le sentais bien….Et en même temps j’avais un maudit pressentiment qui me poursuivait jusque dans mes rêves, car ça, des cauchemars sur…

- Moi un jour j’ai fait un rêve où ma femme me parlait, c’était assez glauque vu que je l’ai éventré et que…

Ma cachette était mauvaise, attendez j’en retrouve une. Donc je disais, des cauchemars sur cette soirée, j’en faisais quasiment toutes les nuits.
Et forcément, comme vous vous en  doutez, le jour est arrivé. Toute la journée, mes ongles ont soufferts tellement que je les ai rongés, j’en ai même fait saigner un, et c’était assez moche à voir. Beaucoup de prisonniers se moquaient de moi, mais j’en avais rien à faire, j’avais raison d’avoir peur, n’est ce pas ? Ils étaient capables de tout !
Bon d’accord j’aurais aussi pu leur faire confiance, d’autant plus que les pires sale types restaient dans leur cellule sans bouger, punis pour leurs infamies, mais bon ça ne changeait pas que les moins pire sale types, restaient quand même de sortie et faisaient des sketchs.

Même si j’avoue, ils m’amusaient avec leur costumes tout fait, où leur façon de répéter leur texte avant le spectacle, c’était marrant à voir, mais juste après je me rappelais le crime qu’il avait commis, et ce même si c’était juste un dealage de drogue, ça me refroidissait. Et je sais j’invente des mots, mais je m’en moque, d’accord ?

Nous étions donc samedi soir.
Le pire de tout, c’était qu’ils avaient tous choisi que ça serait moi le présentateur, devant un public comment dire… Plein de famille des prisonniers, de journalistes moqueurs et de personnel…. C’était assez bizarre et hétéroclite, mais pourquoi pas.
J’avais mis un beau costume ce jour là, c’était celui que j’avais porté le jour de l’enterrement de mon père après sa crise cardiaque. Bien évidemment, vous vous en doutez, le choix était voulu et voulait bien dire que je n’avais aucune envie d’être là et que je craignais pour ma vie.
Je regrettais tant d’avoir voulu faire ce métier… Je me souviens des mots que j’ai prononcé ce soir là : « Bonsoir à tous, nous allons donc vous présenter notre spectacle intitulé Samedi et Sketch et… »

- Et là je t’ai interrompu et j’ai beuglé un grand « C’est moi qui passe en premier ! Salut à tous ! Je suis le prince du rock’n’roll ! »

Oui Jérémy, en effet.
Mais ce n’est pas vrai, où ils me suivent ?!

- Ben on y peut rien, tu écris sur ton ordinateur en mystère, alors on avait envie de savoir ce que tu écrivais.
- Vous devriez être dans vos cellules !
- C’est la pause, on s’en moque.

Soit, mais bon ce n’est pas pour ça que je dois être suivi par des apprentis stalkers….Quoique Louis en est un vrai lui. Enfermé pour harcèlement moral violent. Il est dingue ce type, mais c’est bizarre, il a eut beau avoir un suivi psychiatrique, ils l’ont trouvé tout à fait presque normal.
Bref, ils avaient l’air tout guilleret, et au début ça se passait plutôt bien, même si ma place de présentateur avait été totalement placée en rôle secondaire vu le bruit qu’ils faisaient. Ils ressemblaient un peu à des gamins finalement quand j’y repense.

- T’as écrit quoi là ? Des gamins ?!
- Non rien, rien.

Ah bon sang, vais-je pouvoir continuer cette histoire sans être arrêté en permanence ? Oui ? Non ? Bref, je continue donc. Où en étais-je.
Ah oui, à comment ils étaient. Des enfants. C’était mignon, un peu, avant que je me rappelle soudain de nouveau qu’est ce qu’ils avaient fait.

- Pourquoi ça te bloque à chaque fois ?

Je n’ai rien à répondre à cette remarque, je préfère continuer mon histoire donc.
Bien évidemment, je suis sûr que vous êtes persuadés qu’il s’est produit une chose terrible après et tout. Qu’un des meurtriers ou des agresseurs à pêté un plomb et tout détruit ou tenter de tuer quelqu’un. N’est ce pas ?
Moi aussi j’y ai cru. Parce que j’avoue, j’avais pas trop confiance en eux, et plus vraiment en l’humanité.
Pourtant, ils se sont amusés, certes, certains sketchs étaient mauvais ou totalement effrayants – de l’humour noir, je vous avais dit ! – mais c’était très beau. Je vous avoue même que…Attendez je m’éloigne un peu d’eux pour écrire ce passage.
Donc oui, j’avouerais que j’ai même versé une larme à un moment. Personne ne m’a vu à cet instant, mais cet instant restera mémorable dans mon cœur quand même.

Et finalement, l’un d’entre eux est rentré sur scène et à hurler à la foule un : « Maintenant, et si on chantait ?! »

Alors tout le monde s’est mit à chanter, et je peux vous dire que ça a été un gros bazar là, oui en effet. Tous les prisonniers ont grimpés sur scène, et se sont mit à beugler de ci de là tous les airs qu’ils connaissaient.
Comme dans une chorale ou un orchestre désaccordé. Ca y allait entre les comptines, parfois remixés à leur sauce en version glauque ou juste humoristique, ou les chansons de rap, voir de rock, ou même quelques de chansons françaises « d’antan ». Il y avait de tout, même de l’anglais, de l’espagnol et une bretonne, c’était beau, c’était magique.
Et même si toutes ses personnes avaient un jour fait du mal dans leur vie à qui que ce soit, et jugé pour cette raison, même s’ils n’étaient peut-être pas encore prêt à sortir car prêt à recommencer, c’était joli et puis c’est tout.

- Wouaah c’est trop beau ce que t’as écrit sur nous !

Ils sont tous autour de moi, enfin j’exagère quand je dis ça, parce qu’ils ne sont bien sûr pas tous là. Ils m’applaudissent, me charrient, m’embêtent mais me félicitent. Ils me disent que je devrais faire publier ce texte, même si je sais bien qu’il est trop court.
Ca me fait plaisir, parce que si j’ai écrit ça, c’était pour faire connaître cette soirée du samedi soir qui s’est passé tellement mieux que je l’imaginais….

Oui, tellement bien, qu’encore maintenant, je crois en ces gars.
Je l’avoue et je l’admets.
J’ai foi en l’humanité. Un peu quand même.

Fin.


Alors, pour les musiques, ça vient d’Oldelaf et Monsieur D, avec la fête à la prison (et oui), et « le mouton qui s’appelait Jingle Bells », le prince du rock’n’roll, et si on chantait, samedi et sketch et le crépi =D. 

Chapitre 1 Numéro 1

Note sur le texte : J'ai écrit ce texte après avoir fini un contrôle d'ATC (si vous voulez, histoire de l'art mais pour les arts appliqués), et j'avais rien en tête, juste ça. Du coup je l'ai jamais continué, et je sais pas si c'est pas plus mal.

* * *

1.

-          Tu es bien sûre de toi ?

La jeune fille aux cheveux oranges se retourna dans un sursaut. Si elle disait oui, elle savait ce qui se produirait et vu qu’elle ne parvenait jamais à courir bien longtemps, il l’a rattraperait et la dévorais. Sans aucune pitié.
Mais si elle refusait, alors elle serait contrainte de retourner au début de l’histoire. Et de recommencer inlassablement la même chose, avec les mêmes personnes et les mêmes paroles.
Elle souffla un bon coup, se prépara à souffrir et fini par répondre :
-   Bien sûr que oui.
L’animal qui ressemblait bien plus à un monstre qu’à un supposé rongeur se mit alors à la poursuivre. Elle s’engouffra dans la forêt, ignorant les branches malignes ou les ronces qui écorchaient son corps, son souffle était irrégulier et elle priait pour que tout s’arrête maintenant. Ses longs cheveux roux se prirent dans un arbre et tout en paniquant un peu plus, elle essaya de se libérer. La créature carnassière aux longues oreilles grises prenait de l’avance et fonçait sur sa proie
 -  Tu es à moi, mon abeille…
Elle haïssait ce surnom, elle haïssait ses cheveux, et cette forêt maudite aux arbres dangereux. Et quand elle su que c’en était fini d’elle, elle fit une dernière prière : celle de se réveiller de ce cauchemar qui la poursuivait de puis des années. Qui n’était qu’un piège, une boucle, une torture.
-          Non !
 Ses yeux bleus océan s’ouvrirent sans attendre.

La jeune rousse sentait qu’elle était en sueur et elle émit un long soupir. Elle détestait ce cauchemar, d’autant plus qu’il avait l’air bien plus long que ce dont elle se rappelait. 


vendredi 19 juillet 2013

Le Petit Prince

Note de début de texte :
J'ai écrit ce texte, parce que j'avais les personnages en tête, mais aucune idée de comment ça allait se passer ni ce qu'ils allaient leur arriver. Du coup, c'est assez embrouilllé, fouillis, mal formé, mais bon, tant pis hein.

Image : 
Un cosplay du Petit Prince trouvé sur http://an0riel.deviantart.com/

* * *


Il y avait ce petit garçon, tout blond, aux grands yeux bleus, qui posait trop de questions à la fois, et qui souvent, allait jouer avec ces deux autres enfants.
Ils étaient dans cet hôpital pour les enfants ne pouvant pas aller à l’école comme les autres. Ils avaient besoin qu’on s’occupe d’eux, de les nourrir, de les faire rire, de les guérir, quand c’était possible.
Cet hôpital était trop blanc pour ce petit, qui aimait les couleurs, et dont les yeux brillaient à l’idée de voyager dehors. Trop blanc, trop pur était les murs de l’endroit où il vivait. Cela ressemblait trop souvent au vide, mais cela n’avait pas l’air de déranger le gamin pour autant.

Il se nommait Logan, mais comme il lui ressemblait beaucoup, tout le monde le surnommait Le Petit Prince. Parce qu’il vivait sans cesse sur sa planète, et qu’il aimait qu’on réponde à ce qu’il demandait. Comme il avait des troubles autistiques bien trop embêtant pour qu’il aille à l’école comme tous les autres petits de son âge, son père, l’avait placé ici afin qu’il s’en sorte mieux. Il avait bien fait, car son fils c’était fait des vrais amis dans ce lieu tout de même chaleureux malgré sa couleur blanchâtre.
Et c’était la première fois, que quelqu’un arrivait à apprivoiser ce blond.

Ces deux meilleurs amis ressemblant eux aussi au livre de Saint Exupéry, le personnel médical avait trouvé cela très amusant, et leur avait donné à chacun le surnom qui allait avec le personnage approprié.

Ainsi, Logan, un jour, à force d’essayer de communiquer avec le monde, sans le toucher, car cela lui faisait peur, était devenu ami avec quelqu’un qui ne pouvait plus toucher personne, tout du moins pas avec les pieds. Elle se nommait Alice, et restait dans sa chaise roulante, trop fragile petite Rose qu’elle était. Elle était muette, mais savait très bien communiquer avec les yeux et les bras, et comme elle avait eut un accident traumatisant, la demoiselle était paralysé des jambes d’une façon que seul elle pouvait soigner, même si c’était très difficile à ses yeux.

Ils s’étaient entendus tout de suite, parce que leurs regards se sont compris sur le champ. Logan avait tout de suite vu que cette fille était différente des autres, qu’il fallait qu’il la protège, et chaque fois qu’on le séparait d’elle alors qu’il voulais rester près de sa Alice, il se mettait à crier, et on avait toujours beaucoup de mal à le calmer. Il faisait tout pour la faire sourire, en tentant de ne pas lui poser des questions auquel elle ne pourrait pas répondre, et adorait la toucher, lui dont le contact le rebutait tant.

Un jour, alors qu’il se promenait avec elle, dans le jardin, ils rencontrèrent celui qui allait devenir le deuxième ami de Logan. Un petit garçon jugé comme hyperactif avec des troubles de l’attention plutôt mauvais pour lui permettre d’avoir une scolarité normal. Trop rusé, trop intelligent, aussi, il était difficile non seulement de le maintenir en place, mais en plus de suivre ses discours savants qu’il ne faisait pas exprès de sortir.
Se nommant Michaël, il était tout roux, et ressemblait ainsi à un petit Renard. Méfiant, il n’aimait pas faire confiance aux gens, parce que nombreux étaient ses amis qui l’avait abandonné par jalousie ou par incompréhension. Pourtant, quand il aperçu Logan et Alice, il fut tout curieux, et se dirigea immédiatement vers eux. Les fixant avec attention, à leur grande surprise.
Alice, roula alors vers lui et lui tendit sa main en souriant, mais Michaël la refusa et s’éloigna. Alors Logan, lui dit qu’elle était gentille, et qu’elle voulait juste devenir amie avec lui. Seulement, le roux refusait d’avoir une quelconque relation, croyant que de toute façon ça ne durait pas et que de nouveau ses amis l’abandonneront.

Mais cela ne rebuta pas Logan, qui s’avança et le toucha, ce qui était très difficile pour lui, parce qu’il n’aimait vraiment pas ça. Cela signifiait qu’il offrait sa confiance au roux qui, connaissant le cas du blond malgré tout – c’était un petit hôpital -, compris que c’était une action très importante aux yeux du blond.
Alors il accepta, de se laisser apprivoiser.

Ensemble ils formèrent un très beau trio. Ils aidèrent chacun l’autre à avancer, se complétant si bien. Et puis, il y eut même ce jour, où la Rose ayant repris assez de courage malgré tout ce qui lui était arrivé qui l’avait poussé à finir muette et en chaise roulante, se leva. Comme ça. Elle se tint sur ses deux jambes, d’un seul coup, pour montrer qu’elle savait le faire, qu’elle voulait le faire, et aussi pour faire plaisir à Logan et Michaël, qui quand, ils la virent furent si ravis qu’ils exprimèrent tout leur joie…Avec elle, vu qu’elle parvint même à débloquer sa voix si longtemps fermée.
Bien sûr, il fallu des réeducations, mais la Rose s’en sortit. Même si cela signifiait quitter l’hôpital de jour.

Seulement, ce n’était pas tellement un problème, car Michaël était parvenu à canaliser son énergie et son intelligence à leur côté. A force de répondre aux questions du Petit Prince, il avait peut-être fini par fatiguer.
Et Logan, quant à lui, à force d’être avec ses deux amis, communiquait de mieux en mieux, et parvint même à réussir à serrer son père contre lui, sans grogner ou se mettre en boule.

Ainsi, comme dans un conte de fée, les trois restèrent meilleurs amis. Et vécurent heureux dans la même classe d’école pleine d’enfants sans handicaps ou problèmes.

Moi, du haut de mon statut d’éducateur, je fus réellement ému, de voir cette fin d’histoire arriver. Et encore maintenant, quand j’y pense, je me dis que le Petit Prince, qui vivait trop sur sa planète, avait réussi à s’en décrocher grâce à sa Rose et à son Renard, qui par l’amitié lui avait montré, que le monde, ce n’était pas si mal.

Fin.


Des millions d'étoiles - Présentation

Bonjour à tous. 

Je doute qu'au bout d'un moment des gens lisent ce texte, mais en attendant, vous voici sur le premier article, et ici, en gros, je posterais mes textes, parce que j'en ai envie, et qu'ils ne croupissent pas dans mon dossier Texte pour l'éternité.
Donc y aura même les texte inachevés.
Pour savoir qui je suis, veuillez vous référer à la page dessus
Pour le sommaire, même chose
Et sinon, suivez les catégories, au pire des cas. 

Sauf quand je le dirais, la plupart des dessins seront de moi, ou bien ce sera des créations graphiques.