mercredi 22 janvier 2014

Texte - L'Ange

Information : Hum. J'allais pas bien hier, pis j'avais cette scène dans ma tête, et du coup je l'ai écrite.

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Le casque posé sur la tête, elle regardait le vent en silence, avec une défiance peu commune. Elle tendit sa main, et par la même son bras, et soulevant alors ses pieds portant ses jolies chaussures à talon, elle se muni d’un sourire ravageur, et s’élança dans le rythme de ce souffle qui ne cessait de commettre des crimes, en faisant respirer tout et n’importe quoi.
Ses longs cheveux noirs, se mirent à onduler et tournoyer dans tous les sens, suivant malgré tout, difficilement la danse de leur propriétaire.
C’est à ce moment là, que la balle fusa. Sans prévenir, d’un seul coup, comme seules les balles de pistolets savent le faire. Dans un silence absolue, la demoiselle la reçu comme un cadeau du ciel, et pourtant, ne s’arrêta pas de danser, et ses pieds ne cessaient de se marcher dessus en tournant dans tous les sens.
Le vent, vint à briser pour de bon cet équilibre infini, et elle tomba, sans un seul bruit. Avec ce sourire qui ne semblait décidément pas la quitter, comme un défi, un dernier. Sa respiration ne se faisait pourtant pas plus haletante, restant en rythme avec l’air puissant de ce jour là qui décimait tout sur son passage.
La balle, bien ancré en son être, ne semblait pas vouloir en partir, et tel un venin agissant le plus vite possible, relâcha son poison mortel, provoquant une auréole rouge autour de la jeune fille.
Et quand enfin, l’auréole de l’Ange fut enfin terminé, que tout était parfait, géométrie calculée avec acharnement et minutie, elle souffla. Une dernière fois, le vent sortit de sa bouche. Et ne revint pas.


samedi 28 décembre 2013

Texte - Par delà tous les temps.

Ce texte a été écrit durant un marathon de fanfiction... Je ne savais pas quoi écrire, du tout.

Prompt : En dehors du temps
Ton regard pisse l'amour
Enlève moi ces lunettes

Note : http://www.youtube.com/watch?v=mIOMRiQaB-U + Ces trois prompts qui s'accordaient et ont formé une phrase, cela donne....Ce truc.

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En dehors du temps, ton regard pisse l’amour, alors enlève moi ces lunettes qui bloquent ta vue.
En dehors de mon temps, j’ai l’impression que nos deux cœurs vibrent dans une constance infinie qui tournent sans se lasser.
En dehors de ton temps, suis-je toujours là, dans ces yeux qui brillent à la moindre seconde où ils m’aperçoivent ?

Voyage avec moi dans ce temps futur, où nos deux cœurs s’entrechoqueront, s’agripperont et lutteront ensemble, plus fort que l’herbe contre le vent.
Voyage avec moi sans te décrocher, pour qu’ensemble, ce demain devienne le présent, et qu’à jamais nos deux cœurs soient scellés.
Je voyagerais avec toi, dès l’instant où tu auras l’audace de me tendre ta main, et sache que jamais je ne te lâcherais.
Je ne suis plus une feuille à un arbre se décrochant au moindre coup de vent.
Je suis plus fort maintenant, grâce à ton regard empli de tout ce dont j’ai besoin.
De tout ce que je n’ai pas connu, de tout ce que j’attendais, tu es celui dont j’ai rêvé toujours, même dans un lointain passé que je ne connais plus.

Ce lointain passé auquel il ne reste que des cendres, brûlant alors jusqu’aux pages d’une vie entière.
Ce lointain présent, pourtant si omniprésent, qui un jour je te le jure, changera toutes ces pages volantes, qui s’enfuient par le vent.
Ce lointain futur, que nous pouvons atteindre plus vite que jamais, si tu me fais confiance, si tu oses alors continuer de me regarder comme tu le fais déjà.

Notre futur est déjà tout tracé, alors brisons le avec ton regard puissant.
Nos destinées sont vouées à nous séparer, alors je t’en supplie, tourne le dans tous les sens à la façon d’une spirale, pour que notre vie devienne un arbre gigantesque, où chaque branche sera lié à moi, comme à toi.
Nos vies, deviendront alors ce que j’ai toujours désiré, avec toi, me regardant, pissant l’amour en dehors de ce temps maudit où nous voir ensemble est interdit, et où les hommes devraient tous enlever leurs lunettes pour enfin voir la vérité en face.

Ce n’est que pur vérité ce que je te conte là.
Ne ris pas comme tu le fais déjà, disant que ce n’est qu’une blague, même si c’est très joli.
Ce ne sera jamais le mensonge que tout le monde pensera voir.
Ne souris pas, avec ces larmes qui coulent déjà sur tes yeux, je te jure que c’est vrai, que ton regard qui est si fort, et qui toujours se tourne vers moi..
Retournera suffisamment le monde, pour que doucement le temps se brise, et qu’enfin nous trouvions un endroit où nous serons heureux, à deux.

vendredi 23 août 2013

Texte - Bleu

Note de l'auteur : Hier j'allais pas bien.

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Je regarde la lumière de la veilleuse et je me dit qu'elle est bleue.
Bleue comme la nuit, comme cette couleur, que je n'aime pas forcément.
Bleu comme l'insomnie dans ce noir de cernes.
Quoique nous disons la nuit blanche mais je sens que la mienne va être aussi sombre que cette chambre sans lumière... Mis à part cette veilleuse.

D'accord, je suis aussi en tort. J'aurai pu en parler et insister. Mais j'avais peur. Peur qu'il ne pense qu'à ça. Peur que ça fasse comme avec lui. Et puis dans ma tête je me disais "C'est juste pour mon mécanisme de défense". Il est vrai au fond que j'ai fait surtout ça pour ça et je me demande si j'étais vraiment jalouse. Bonne question.
Je me suis tût. Parce qu'après tout, je me suis dit "je suis maudite". Point final.
Je me suis tût. En silence. Et j'ai menti. Oui Yuki l'a dit.
J'ai menti en souriant. Parce que je ne voulais pas passer pour la fille chiante.
N'empêche que dans le miroir ce n'est toujours pas moi que je vois. Mais en ce cas, je n'ai fait ça que pour ça.
Donc c'est mal.
N'est ce pas ?
Je n'osais pas. Ca m'apprendra.

Dans la lumière du portable, la pièce est sombre et cet effet est augmenté par ce bleu que voient mes yeux et qui reste silencieux.
Le chat dort derrière moi. Combien de fois m'a-t-on dit que les chats sentaient quand ça allait mal ? Pas avec moi. J'ai mal, mais rien ne se passe.

Oh et il y a aussi ça. La déprime de pré rentrée. Je hais ça. Mais je n'ai rien fait, n'est ce pas. Je ne peux m'en prendre qu'à moi même.
Même pour mon stage
Je me déteste. Je vais finir mon BTS et le rater. Bien fait pour moi.

Ecrire ne me calme pas. Je vais retourner fermer mes yeux et être dans le manège. Où aller mal. Pour tant de raisons.
Mais il sera là. Mon prince charmant d'une nuit qui reste dans ma tête et qui a une personnalité plus plate qu'une crèpe. ce prince que mon esprit a crée pour me faire du bien. Juste un peu. Histoire que là, il soit ce que je veux.

L'eau coule des tuyaux, bleu comme la veilleuse.
Et comme mes yeux qui coulent.
Comme quoi, tout est relié.

mercredi 14 août 2013

Nouvelle - Le successeur

Note de l'auteur : Cette nouvelle est assez longue, mais c'est normal. Je l'ai écris il y a longtemps, en troisième. Je l'ai fini quand j'étais en seconde ou en première. Je ne l'ai jamais relu. Jamais jamais. Donc il y a certainement des fautes. 

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Cela faisait maintenant longtemps qu’il était devenu ce qu’il était. Peut-être ma phrase était-elle stupide mais ce n’était que la transcription de ses pensées. Il avait 16 ans et au lieu de faire des études ou de jour avec ses amis comme beaucoup d’autres garçons de son âge, Alexis passait son temps à nettoyer et obéir aux ordres sans jamais broncher. Sans jamais avoir sa propre liberté. Vivant entièrement à son lieu de travail celui-ci avait beau être gigantesque et difficile à nettoyer, le jeune homme n’avait pour loger qu’une petite chambre, pour manger qu’un petit morceau de pain avec pas grand-chose en accompagnement, et pour habit que des petits vêtements ressemblant tant bien que mal à quelque chose…

Et Alexis s’ennuyait. Vivre dans un château c’était vraiment nul. Surtout quand on se trouvait dans la mauvaise partie. Il y était peut-être serviteur, et sûrement que cela lui donnait énormément de travail et de fatigue, mais ça ne changeait rien, l s’ennuyait. Et puis même si le propriétaire était sympathique, il restait un vieux grincheux grinçant presque juste pour un oui ou pour un non qui n’aimait pas les fêtes et les agitations. Il disait que c’était simplement parce que les voleurs se mêlaient souvent à la foule et allaient sûrement lui voler son argent s’il organisait un bal ou toute autre fête du même genre.

- Je me fais vieux…. Il faut que je trouve un successeur digne de moi…

Confia le vieux monsieur à Alexis, un jour comme ça, parce que le jeune garçon s’occupait quasiment tout le temps de lui. Le jeune garçon n’ignorais pas que son maître n’avait jamais eut d’enfants bien qu’il avait un jour eut une femme. Mais celle était morte avec son enfant lors de l’accouchement, c’était sûrement pour cela qu’il était aussi grincheux….

- Qu’en penses-tu Alexis ? demanda le vieillard.

Son employeur l’avait toujours traité comme le fils qu’il n’avait jamais eut. Même si Alexis avait été abandonné par ses parents pour servir le vieil homme, celui-ci s’était immédiatement épris d’un grand amour paternel pour lui. Mais vu que le jeune garçon restait ce qu’il était, il ne pouvait être le fils du monsieur, juste son serviteur, et cela ne le dérangeait pas. Ainsi, le jeune garçon réfléchissa quelques minutes, pour trouver un successeur il fallait rencontrer des gens, mais comme le vieillard n’aimait pas sortir à l’extérieur et préférait rester enfermé…

- Je penses, monsieur, que pour trouver ce successeur, il faudrait déjà savoir comment vous allez faire… Et donc, j’ai une manière, mais vous ne l’aimerez peut-être pas…
- Viens en au fait, coupa sèchement le « maître »
- il faudrait que vous organisiez une soirée pour le trouver.
- Je refuse. Pour que l’un de ces voleurs se faufile et … grinça le vieil homme.
- Monsieur ! Voulez vous un héritier ou non ?
- Ne me parles sur ce ton petit insolent ! C’est moi qui commande ici !
- Monsieur Du Chêne… avez-vous un autre moyen que le mien de trouvez un successeur ? Demanda plus calmement qu’avant le jeune garçon.
- Bien sûr que oui, rétorqua le vieillard.
- Alors faites.

Alexis qui avait terminé son travail auprès du vieux, s’en alla sur ces mots. L’idée de la fête lui avait soudainement effleurée la tête et il n’avait pas pu s’empêcher de lui dire. Quand il eut terminé un autre travail qui l’attendait, il décida d’aller voir son ami Edouard qui était jardinier et qui sûrement devait être entrain de s’occuper de ses petites protégées. Il aperçu la frimousse du petit blond qui n’avait que deux ans de moins que lui et le salua.
- Bonjour monsieur l’ami des fleurs.
- Bonjour monsieur le provocateur, répondit alors simplement son ami avec un sourire.
- Pourquoi donc serais-je un provocateur ?
- Alors la rumeur qui court depuis quelques minutes sur le fait que tu as été « insolent » envers le grand chef est fausse ?

Ainsi tout le monde était déjà au courant de sa discussion avec le vieillard… Les nouvelles allaient vite dans le château.

- Je lui aie juste dit ce que je pensais, comme il me l’avait demandé, finit par lâcher Alexis.
- Mais ça n’a pas l’air de lui avoir plu…dit alors Edouard en souriant.

Alexis se mit alors à soupirer il avait surement parlé des fêtes parle qu’il voulait découvrir comment les gens avaient changés…

- Mais tu n’as qu’à aller au marché avec Paul. Proposa son ami quand Alexis eut fini de raconter ce qu’il pensait.

Paul était le cuisinier principal mais aussi celui qui allait toujours faire les courses au marché de la ville… C’était l’une des rares personnes à sortir de ce château.

- Non merci, il va me donner des ordres tout le long et tu sais très bien que je ne l’aime pas, finit par dire le jeune garçon à son ami.
- Fais comme tu veux…Tu peux m’aider à arroser les plantes maintenant ?
- Bien sûr…

Et la journée toucha bientôt à sa fin. Alors qu’Alexis cuisinait pour le repas du soir, la principale dame de compagnie d’Albert Du Chêne vint voir le jeune serviteur.

- Monsieur souhaiterais vous parler…
- Dites lui que je me lave les mains et j’arrive immédiatement.
- Bien…

La dame s’en alla, Alexis posa ce qu’il était entrain de cuisiner, lava ses mains et prévint Paul qu’il allait voir le vieil homme. Puis il se mit en route vers l’endroit où Albert se trouvait. Qu’allait-il lui demander ? Allait-il lui reprocher sa conduite du matin ? Où peut-être voulait-il juste lui parler d’autres choses… Lorsqu’Alexis arriva devant la porte où derrière ce cachait « le maître » et sûrement  sa dame. Il frappa à la porte et au « entrez » ouvrit la porte et pénétra dans la salle.

- Vous pouvez partir maintenant, mademoiselle, annonça alors Albert à la jeune femme qui avait interpellé Alexis il y a quelques minutes.

La jeune femme fit alors une simple courbette avec un « oui , monsieur » et sortit après s’être excusée auprès du jeune garçon pour sortir de la pièce. Puis, le silence s’installa alors dans la salle il n’y avait plus que le vieil homme assis sur une chaise qui regardait Alexis, celui-ci était debout bien droit et fixait le vieillard.

- Je m’excuse pour ce matin…Finit par dire le jeune garçon.
- Tu n’as pas à t’excuser, annonça la vieil homme.
Et le silence revint, comme si aucune des deux personnes se trouvant dans la pièce ne savait quoi dire à l’autre. Comme un simple silence timide qui pouvait durer longtemps.

- A propos de cette fête, finit par commence le vieillard.

Alexis releva la tête pour mieux écouter son maître.

- Oui ? demanda-t-il
- Tu penses qu’avec cette « fête », je pourrais trouver un successeur ?
- Oui, je vous l’ai dit, annonça le jeune homme avec un petit sourire.
- Alors ce n’est pas un caprice d’un adolescent qui veut voir le monde ?
- Non.
- Je vais y réfléchir.
- Comme vous voudrez.
- Tu peut retourner à ton travail maintenant.

Alexis ouvrit alors la porte prêt à s’en aller, tournant le dos à son patron.

- Une dernière chose, dit Albert soudainement.

Le jeune adolescent se retourna alors pour faire face au « maître »

- Oui ?
- Que mange-t-on ce soir ? demanda le vieil homme
- Je l’ignore, Paul  m’a juste demander de couper des légumes.
- Je vois…Et bien, bon courage.

Et ce fut sur ces derniers mots que le jeune garçon s’en alla. Son travail l’attendait.
Et sans que l’on s’en aperçoive, une semaine passa comme si rien ne c’était passé et Alexis fut à nouveau convoqué auprès de « Monsieur Du Chêne ». Ce jour là il pleuvait et le jeune adolescent discutait avec Edouard de ce temps vraiment embêtant et pourtant bénéficiant pour les plantes. Lorsque la dame vint le chercher et qu’il se retrouva en face de la porte de la pièce où était Albert, il frappa à la porte, et une fois appelé, il rentra, allant vers le vieillard qui regardait les gouttelettes tombées.

- Sait-tu pourquoi j’aime la pluie, mon garçon, commença le vieillard ?
- Non, pourquoi, demanda le jeune homme ?
- Elle me rappelle que le temps file parfois à toute vitesse, tant, qu’on ne s’en rends pas compte…C’est ce que disais ma femme les jours de pluie.
- En y réfléchissant, c’est vrai…
- Et vois-tu mon garçon, quand elle est morte, j’ai oubliée cette phrase, et je ne me suis plus jamais inquiété du temps qui passait si vite…Maintenant je me retrouve sans héritier, et chaque seconde qui passe me fait avancer à l’heure de ma mort.
- Pourquoi me dites vous tout cela ?
- Pour t’interdire formellement d’oublier ce que je viens de te dire.

Le vieil homme se retourna et regarda droit dans les yeux Alexis, qui paraissait très étonné par les mots de son employeur.

- A propos de cette fête…continua Albert
- Oui ? demanda Alexis
- Si tu me promets de me trouver un successeur digne de ce nom pendant celle-ci, je te promets de la faire !
- Moi ? Mais…S’il ne vous convient pas…
- Je sais que tu es capable de me trouver celui qui saura parfaitement convenir à ce château.
- Bi…Bien… Comme vous voudrez.

Avec un sourire malicieux, Albert continua néanmoins à parler.

- Tu préviendras tes collègues, pour qu’ils préparent cette fête et je te confie la mission d’aller en ville, et de trouver un moyen d’y annoncer la fête. Je souhaite qu’elle se fasse dimanche. C'est-à-dire, dans 5 jours.
- Ou…Oui Monsieur.

Et tout abasourdi, Alexis sortit de la pièce après avoir salué le vieil homme qui n’avait plus souris ainsi, depuis longtemps… Peut-être trouvait-il ça amusant, d’accomplir les idées du jeune garçon…


Le jeune garçon alla ainsi prévenir tout le monde du travail qui les attendait, et pria pour que le lendemain le temps soit meilleur qu’aujourd’hui. Il se rappela que la fête se déroulait le dernier jour de la semaine… Dans 5 jours…Dans très peu de temps. Aidant ainsi de gauche à droite, pour la préparation de la fête, il ne s’aperçu même pas que la cloche annonçant minuit venait de sonner et ce ne fut que lorsque la même cloche annonça une heure du matin qu’il se rendit compte de l’heure et alla se coucher pour s’endormir aussitôt.

Ce fut le chant du coq qui réveilla le jeune adolescent aux cheveux bruns…Il avait dormi très peu, pourtant il avait l’air en pleine forme, c’était l’une de ses particularités. S’habillant avec l’un de ses rares beaux habits, il partit quelques heures plus tard pour aller demander au crieur d’hurler la nouvelle, c’était le seul moyen qu’il avait trouvé, d’ailleurs c’était Edouard qui lui avait soufflé l’idée. Marchant joyeusement en direction de la place, heureux d’avoir enfin un peu de liberté, regardant les oiseaux chanter, observant le paysage autour de lui, il percuta quelqu’un.

- Veuillez m’excusez ! annonça alors Alexis en tendant sa main vers la personne qu’il avait bousculée.
- Quelle impolitesse ! On regarde devant nous quand on marche, jeune impertinent !

Une grosse femme portant un éventail, le regardait et ne lui serra pas la main. Elle partit en poussant un grognement et Alexis reprit son chemin. Quel sale caractère pouvait avoir les femmes d’aujourd’hui… Sa mère avait dut sûrement être comme ça, mais maintenant qu’il y  réfléchissait, il ne se souvenait plus beaucoup de celle qui l’avait mit au monde. L’adolescent releva enfin la tête, la femme l’avait néanmoins ramené sur terre. C’était un peu stupide d’ailleurs, mais il ignorait totalement où se trouvait le crieur, et même, où il se trouvait lui-même en ce moment. Il savait que l’homme qu’il cherchait ce trouvait sur la place, mais où était la place, justement ? Se demandant enfin comment il allait se débrouiller, il entendit une voix près de lui.

- Eh petit gars, tu es perdu ?

Il se retourna vers la voix en jetant un regard froid. Alexis avait horreur qu’on lui dise qu’il était petit, même si c’était vrai.

- Non.

Le ton qu’il avait employé était sec et froid. Il se mit même à faire demi-tour.

- On dirait bien que je t’ai vexé, excuse moi, annonça l’inconnu.
- Au revoir, dit sèchement le jeune garçon.
- Attends ! Je peux t’aider ! Je connais bien la ville et d’ailleurs je ne t’ai jamais vu avant, tu t’appelles comment ?
- Alexis…
- D’accord ! Moi c’est Clément ! Où veux-tu aller ?
- La place…
- Oh, c’est simple, suis moi !

Et l’inconnu maintenant nommé Clément marcha en direction de la place. Alexis le suivi avec toujours cet air froid. Il était encore vexé pour la remarque de son guide, et étant assez rancunier…Pourtant, il suivait quand même le brun qui souriait paisiblement comme si rien ne le dérangeait. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent à l’endroit tant recherché par le jeune brun.

- Et bien voilà Alexis, nous sommes arrivés. Si jamais tu as encore besoin d’un renseignement, demande à voir les frères Fouille-tout, tout le monde nous connaît ici.
- Merci…

Le ton était un peu moins froid et Alexis réussit même à sourire. Après tout, Clément n’étais pas censé savoir que le jeune garçon détestait être appelé « petit » ou tout autre synonyme de ce mot.

- Une dernière chose, je suis peut-être curieux et indiscret, mais pourquoi cherchais-tu la place ? demanda Clément
- Pou mon maître au château des Neuf Roses. Il organise une fête dimanche, afin de trouver un successeur et m’a demandé d’en informer le peuple.

A quelques mètres d’ici, on pouvait entendre quelqu’un crier les nouvelles, le crieur. Avec un sourire ingénieux, le jeune homme qui avait guidé Alexis, eut l’air d’avoir compris le but de l’adolescent.

- Et bien, très bien… Je vais te laisser. A très bientôt, annonça alors Clément avec un étrange sourire

Pourquoi avait-il dit « à très bientôt » ? Ils n’allaient pas se revoir avant un sacré moment… Et même, ils n’allaient peut-être jamais ce revoir ! Mais Alexis ne pu rien lui demander, l’autre était déjà parti. Il soupira et décida d’attendre la fin de la criée pour parler à celui qui occupait le travail de crieur.

Lorsqu’il eut terminé de demander à ce qu’on annonce la nouvelle pour la fête il se remit en route pour le chemin du retour. Il essaya d’ailleurs de le trouver, et quand il s’aperçu qu’il était revenu sur la place, il alla demander à quelqu’un son chemin, au lieu de déranger les frères Fouille-tout. D’ailleurs, Clément avait un frère ? Cela fit plonger Alexis dans d’anciens souvenirs… Quand il était petit il demandait toujours à ses parents s’ils pouvaient lui donner un petit frère. Mais il ne l’eut jamais. Parce que lorsqu’il était enfant, le jeune garçon ignoraient que ses parents ne l’aimaient pas, car ils n’avaient jamais aimés les enfants. Alors pourquoi l’avoir conçu ? Allez savoir…

- Je suis rentré, Monsieur, annonça-t-il lorsqu’il rentra au château et alla rendre visite au vieil homme.
- Alors ?
- J’ai demandé au crieur d’annoncer la nouvelle, il l’a fait.
- Bien, tu as fait du bon travail.
- Merci, monsieur.
- j’ai hâte de voir le successeur que tu vas me trouver.
- J’espère ne pas vous décevoir.
- J’aurais un cadeau à t’offrir avant que la fête ne commence.
- Très bien, je viendrais vous voir.
- Va aider ton ami le jardinier, maintenant. Au revoir Alexis.
- Au revoir monsieur.

Et sur ces mots, Alexis s’en alla. Après tout il n’avait plus rien à dire. Il alla alors au jardin pour voir Edouard.

- Alors elles poussent ? Commença Alexis
- Toujours, dit alors son ami avec un sourire.
- Je peux t’aider ?
- Toujours, répéta alors Edouard avec un sourire malicieux
- Combien de temps es-tu au jardin ?
- Toujours.
- Et à part « toujours » que sais-tu dire ?

Et avant même que le blond réponde, ils eurent tous les deux un fou rire et commencèrent ensembles à s’occuper des plantes. Alexis raconta alors toute son aventure en ville, et quand il aborda le passage où Clément l’avait appelé petit, Edouard ne put s’empêcher de rire. Connaissant bien son ami, il savait ce qui ce passait quand on lui reprochait sa petite taille.

- Arrête de rire, ce n’est pas drôle ! Rouspéta alors Alexis.
- Désolé je ne voulais pas te vexer, continue de raconter.

Et le jeune adolescent continua à raconter ce qui lui était arrivé, lorsqu’il arriva à la fin de son récit, il demanda alors à son ami :

- A ton avis, pourquoi m’a-t-il dit « à très bientôt » ?

Edouard haussa les épaules tout en s’occupant des plantes avec son ami.

- Je ne sais pas, peut-être l’a-t-il dit au hasard, sans penser à te revoir un jour, dit-alors le blond.
- Oui, peut-être…
- Ou alors, il pensait que tu allais encore te perdre et que tu allais demander à le trouver.
- Il y a cette possibilité aussi.

Et ils continuèrent à arroser les plantes, en parlant tout à fait d’autre chose. Comme le moyen de trouver le successeur digne d’Albert.

- Peut-être devrais-tu préparer un questionnaire, proposa Edouard.
- En fait je me demande surtout, pourquoi est ce moi qui dois le choisir…
- Je crois savoir. Tout le monde sait ici que tu as le don pour choisir les bonnes personnes.
- Comment ça ?
- Je suis ici depuis un an de plus que toi, alors que je suis plus jeune, et comme j’ai tué involontairement mes parents, personne ne voulais m’approcher, ni m’aider au jardin, encore maintenant, car tout le monde m’insultait de meurtrier, comme si le meurtre que j’avais commis était volontaire.
- Oui ça je sais… Tu me l’as raconté, mais qu’est ce que j’ai à voir là dedans ?

Edouard afficha un sourire, c’était tellement bien de repenser à ce souvenir qu’il s’apprêtait à raconter.

- Et un jour, tu es arrivé ici. Tu as vite appris ce que j’ai fais et pourtant… Tu es venu dans ce jardin, pour me voir moi, le meurtrier. Alors qu’Albert t’avais demandé de faire totalement autre chose.
- Et alors ? J’avais envie de voir à quoi ressemblais le jardin…
- J’ai cru que tu allais m’insulter. J’ai même pensé que tu allais me frapper. A la place tu as commencé à discuté avec moi.
- Je n’avais pas le droit ? Tu n’avais pas l’air bien méchant.
- Tu es la seule personne, sans compter Monsieur Du Chêne, qui ne m’a pas rejeté. Qui a vu qui j’étais vraiment.

Alexis compris où en venait Edouard, et sans pouvoir ajouter qu’il ne savait pas que le blond était autant rejeté avant que celui-ci ne lui raconte, le blond le coupa.

- Il y a beaucoup d’autres exemples.

Et il se mit à énoncer la plupart des autres cas du même genre. A la fin de l’après midi, Alexis dut aller préparer le repas du soir ainsi, il quitta son ami en se demandant si les gens ne le surestimait pas un peu trop…


Les jours qui restaient avant la fête s’écoulèrent alors rapidement. Tous les jours Alexis se demandait s’il allait vraiment réussir à trouver le bon successeur, et n’osa pas demander à ses collègues s’ils pensaient la même chose qu’Edouard. Les heures paraissaient avancer trop rapidement et l’adolescent travaillait de tous les côtés, sans oublier ses visites quotidiennes auprès du blond et du vieillard. Le vendredi, il se mit à pleuvoir, le jeune garçon repensa à la phrase d’Albert t du admettre qu’il avait raison. Le temps filait trop vite.

Et il ne se rendit pourtant pas compte en ce réveillant le matin du jour J, que la fête allait se dérouler le soir même. Il dut regarder le plafond assez longtemps pour se remémorer quel jour on était.

- C’est aujourd’hui…

Dans un soupir il se leva, il ne fallait pas qu’il oublie d’aller voir le vieil homme avant que la fête ne commence. Celui-ci comptait lui offrir quelque chose, mais il ignorait quoi. Ce serait la première fois qu’Albert lui aurait donné quelque chose. Une fois qu’il fut habillé,  il descendit les escaliers, pris un balai et commença le ménage intensif pour le soir même. Il remarqua qu’il était en retard et soupira. La journée commençait bien. Surtout lorsque Paul partit au marché, et qu’il dut le remplacer pour préparer le futur repas du soir.

- Tu as intérêt à avoir fini d’éplucher les légumes quand je reviens !

Avait dit le cuisinier avant de partir… Personne ne l’épargnait. Il repensa au fait que se serait à lui de décider si les gens rentraient dans le château ou non… Sur quels critères allait-il se décider ? Il l’ignorait et espérait faire ne le bon choix. Il sous-estimait toujours son soi-disant don. Alors qu’il cuisinait, il entendit une voix familière lui parler.

- Prêt à choisir le bon ?
- Edouard, que fais-tu à l’intérieur… Tu passes toujours ton temps dans le jardin pourtant, dit alors le jeune adolescent.
- Monsieur m’a appelé pour que je vienne le voir.
- Oh, je vois. Bonne visite.
- Merci.

Et le blond repartit, laissant seul le jeune garçon. Quand Paul revint plusieurs minutes plus tard, Alexis parti s’occuper d’autres tâches et en profita pour aller dans le jardin voir son ami… Mais il n’y était pas, sûrement occupé encore avec le vieil homme… Mais dans ce cas que se disaient-ils ? Pour que leur discussion dure aussi longtemps, ils devaient avoir beaucoup de choses à se raconter. Mais peu importe, Alexis s’occupa du jardin à la place d’Edouard et cela ne le dérangea pas.

Lorsque vint l’heure d’aller rendre visiter à son patron, il enleva son tablier, vu qu’à ce moment là, il était dans la cuisine, lava proprement ses mains, et se dépêcha d’y aller. Il toqua à la porte et entra. Edouard n’était plus à l’intérieur de la pièce.

- Bonjour Monsieur Du Chêne.
- Alexis, tu es venu, comme je te l’avais demandé…
- Quelle est cette chose que vous vouliez me donner ?
- Oh…Avant j’aimerais te demander. Est-ce vrai que tu as été guidé en ville.

Alors comme ça, Edouard l’avait raconté au vieillard…Peu importe.

- Oui, il se faisait appeler Clément Fouille-tout, annonça alors Alexis.
- Si je te disais que son grand frère est un ami à moi et que son petit frère avait le même âge que toi, qu’en penserais-tu ?
- Qu’ils vont peut-être venir ce soir ?

La solution à ce « à très bientôt »…Il en était persuadé…Il venait de la trouver.

- Leur vrai nom de famille est De la Pensée. James, Clément et Charlie. Trois frères ma fois très astucieux…
- Ce sont des nobles ?
- Oui, et des nobles supérieurs à moi.
- Alors pourquoi traînent-ils dans les rues ?
- Ils s’ennuient. Maintenant, trêve de bavardage, va ouvrir le paquet déposé sur mon lit.
- Bien monsieur.

Alexis se dirigea vers le lit d’Albert et prit le paquet qui ne pesait presque rien du tout. L’ouvrant soigneusement, il pu apercevoir rapidement ce qu’il y avait dedans…

- C’est pour toi, dit le vieillard.

Un vieil habit. Enfin que dis-je ? Un beau mais vieil habit.

- Sa m’appartenait, enfant, déclara le vieil homme.
- Et…C’est pour la fête ?
- Oui. Mais sa t’appartiendra pour toujours.
- Mais…Monsieur…
- Essaie là que je vois si elle te va.

Alexis ne contredisait jamais son maître, et alla se cacher derrière le paravent, il enfila très rapidement, pour se montrer au final, en face de son maître.

- Les manches sont un peu longues, déclara l’adolescent.

L’habit tout entier était orange, mais pas la simple couleur. Il y avait toutes les nuances d’orange allant même au rouge au niveau du chapeau, pour finir au jaune pour les pieds. Le brun aux yeux bleus azur ne ressemblait plus à ce qu’il ressemblait avant. Il paraissait adulte. Il paraissait avoir totalement changé.

- Maintenant, va choisir les gens qui méritent d’entrer ici. Je sais qu’avec toi, les voleurs ne passeront pas.
- B…Bien…Monsieur…
- Et j’espère que tu n’as pas oublié ce que je t’ai appris l’autre fois.
- La phrase sur la pluie ?
- Oui.
- Le temps file parfois tellement vite que l’on ne s’en rend pas compte.
- Exactement. Va.

Et Alexis maintenant correctement habillé, s’en alla s’occuper des invités qui attendaient dans le jardin. Lorsqu’il arriva en face d’une femme noblement habillé, il sut que son travail commençait maintenant.

- Bonjour, jeune homme.
- Bonjour madame.

Elle paraissait hésitante, comme si elle ne voulait pas être réellement ici.

- Je m’a…Commença la dame.
- Pourquoi êtes-vous ici ? demanda brusquement Alexis.
- Je…Je…..Euh….Je….

Elle cherchait une raison, cela se voyait.

- Apparemment pour rien…
- Si... ! Si ! Je…Pour…

Elle sembla réfléchir très longtemps, trop longtemps pour Alexis.

- Au revoir et désolé. Mais vous ne pouvez pas rentrer.

Edouard qui était là, raccompagna la dame jusqu’à la sortie. Ainsi…La question était facile à trouver. Tout le début de la soirée fut de sélectionner les gens qui venaient ici pour réellement devenir le successeur du château des Neuf Roses, ou bien pour s’amuser correctement. Jusqu’à ce qu’un visage familier apparaisse.

- Clément ! S’écria sans le faire exprès le jeune adolescent

Alors comme ça, il avait vu juste ? Le jeune homme qui l’avait guidé, avait bien dit « à très bientôt » dans le but de venir ici…

- Bonsoir mon cher, dit Clément.

Mais, même s’il savait qu’il était, l’adolescent n’allait pas changer sa question.

- Je te présente mon grand frère, James Foui…
- De la Pensée. James de la Pensée. Enchanté de vous connaître, jeune homme.

Il était grand, avait l’air d’avoir une trentaine d’années, cheveux noirs, yeux verts, et on pouvait voir qu’il faisait partie de la même famille que Clément, car ils avaient le même nez et les mêmes oreilles.

- Et mon petit frère, Charlie De la Pensée.

Un adolescent qui devait avoir environ son âge, aux cheveux blonds et aux yeux aussi verts que l’ainé, semblait être en retrait, mais s’avança lorsque que son nom fut prononcé. Il était plutôt grand, et avait un tel sourire, qu’on aurait put dire que le soleil rayonnait dans sa bouche. Son habit était assorti à ses yeux, d’un vert émeraude qui était agréable au regard. On aurait put lui coller des ailes aux dos, qu’on l’aurait confondu avec un ange.

- Euh. Et bien, enchanté

Alexis était tant surpris par la beauté des trois frères ensemble, qu’il n’arriva rien à dire d’autre, et fit une courbette très bien faite, l’habitude du serviteur en face du maître, sûrement. Les trois frères s’avancèrent ensembles, s’alignant en face de lui, ils souriaient tous trois d’un sourire radieux qui aurait fait rougir beaucoup de gentes dames.

- Pouvons nous rentrez, jeune homme ? demanda Clément

Le serviteur reprit son sérieux. C’est vrai, il devait leur faire passer le test.

- Pourquoi souhaitez vous rentrez ?
- Pour voir un très vieil ami, répondit James
- Vous parlez de mon maître, n’est ce pas ?
- C’est cela. Répondit à nouveau l’aîné
- Et bien, je ne peux vous refuser de le voir. Vous pouvez entrez à votre guise.
- Merci bien, jeune homme

Et ce fut dans un sourire que les trois s’en allèrent à l’intérieur du château, laissant Alexis avec une grosse femme, il reconnu d’ailleurs celle qu’il avait bousculé le jour où il avait été voir le crieur…Bon, le travail continuait, il n’allait pas se laisser distraire par la beauté des trois frères dans leurs costumes.



Et quand tout fut prêt, que les invités furent tous dans la salle, la fête put commencer. Les bavardages ses suivaient, les danses également, sous le rythme endiablé des musiciens et des violonistes dont chaque instrument semblait voler sur une mélodie magique qui changeait les mœurs des gens. Pendant ce temps, Alexis se contentait de servir quelques personnes, tout en les observant, cherchant l’héritier. Celui qu’il faudrait. Mais qui ?
Qui parmi toutes ses personnes seraient la bonne ?
Cette dame, à l’allure de duchesse, discutant avec cet homme un peu enrobé ?
Ce vieux monsieur qui était bien plus vieux qu’Albert ?
Cette gamine qui court partout ?
Ou même, ce jeune homme à l’allure arrogant ?
Ils étaient nombreux, et surtout, tous différents avec beaucoup de particularités. Alexis ne devait pas décevoir son maître. Lequel fallait-il choisir ? Il en avait déjà éliminé pas mal, mais par quelle question le choix allait-il se serrer ? Et comment allait-il retenir ses choix ?

Ce fut comme si le monde tournait autour de lui. Qu’il ne bougeait pas, mais que tout tournait. Tout dépendait de lui. Comme un héros sauvant le monde, et si le jeune garçon se trompait, le destin en pâtirait. Un choix, un dilemme. Quelque chose de difficile en quelques mots. Mais il le fallait, il devait trouver la solution à ce problème, sans passer par la démonstration, et Alexis savait. Il pouvait y arriver. Il ne devait pas avoir peur.

Et il commença à interroger diverses personnes.

- Que pensez-vous de la pluie ?

Dit-il à un qui fit mine de l’ignorer.

- Que feriez-vous si vous saviez que vous allez bientôt perdre la vie ?

Demanda-t-il à un autre qui fut choqué par une telle question et préféra ne rien répondre.

- Que pensez-vous du temps ?

Mais chaque fois que le jeune brun posait ses questions, personne ne lui répondait, rare était les gens qui osaient lui donner une réponse, mais ça ne le satisfaisait jamais. Mais il n’abandonnait pas. Alexis devait trouver cet héritier qu’Albert attendait. Coûte que coûte.
Et son regard s’arrêta.
Sur cette personne là.
Un peu comme si le monde qui tournait, s’arrêtait soudainement. Que son cœur qui battait s’arrêtait. Que cette grosse dame qui riait se taisait. Ses yeux verts le fixaient, et ses jambes le guidèrent vers cette personne. Ce blond au regard si doux, si admirable. Fascinant. On aurait dit un prince. Alors qu’il n’était qu’un noble, se faisant passer pour un civil.

Et les violons qui continuaient.
Les danses qui faisaient tourner les femmes.
Tout tournait et pourtant, le temps s’était arrêté.
Alexis le fixait, cet être que son cœur lui disait d’interroger.

- Oui ? fit Charlie sur un sourire des plus charmeurs.
- Que….Que pensez-vous de la pluie ? dit Alexis sur un ton timide, ce qui ne lui ressemblait pas.
- La pluie ? Elle m’apaise. Son doux son m’endort un peu. Quand il pleut, j’ai tendance à rester près de la fenêtre. C’est une mélodie qui me fait du bien.
- ….Et, du temps ?
- Il s’écoule trop vite. Mais il arrive parfois qu’il s’arrête. Je trouve que le temps, est juste magique.
- ….Que feriez vous, si vous alliez bientôt perdre la vie ?
- Je ferais tout ce que je n’ai pas pu faire. Je n’hésiterais plus. Je ne me bloquerais plus. Puis ce que je n’aurais plus à me soucier des conséquences.

Et peut-être que c’était lui. Cet être, nommé Charlie De la Pensée, qui n’avait point hésité à répondre à ses questions embarrassantes et bizarre. Oui, son cœur lui disait. Alexis savait que l’héritier, le successeur d’Albert Du Chêne, était ce garçon, blond aux yeux verts, qui faisait palpiter son cœur à une vitesse étrange, rythmée par le son des violons.
Au loin, le vieillard regardait son serviteur, et eut un sourire en voyant l’admiration avec laquelle celui-ci regardait le blond qu’il aimait beaucoup.
Peut-être savait-il dès le début quel allait être le choix du jeune garçon ? Certainement que oui, et il n’était pas déçu. James et Clément, qui était resté aux côtés de ce noble dont la vie touchait à sa fin, eurent eux aussi un sourire d’approbation. Leur petit frère était réellement cette personne.

Depuis le début.
Même s’il n’était apparu qu’à la fin.
Et il en fut ainsi.

La fête, les violons, les danses, les buffets, et tout le reste continuèrent leur symphonie, et le temps recommença à repartir, sans trop ce préoccuper de la vie de ce blond nommé Charlie de La Pensée, et de ce brun nommé Alexis Lauriet.


- Lise, s’il te plait mon enfant, cesse de bouger partout. Jules, toi aussi…

Le temps a passé. Albert est parti. Alexis a grandi…Charlie aussi. Dans ce château qui n’a pas changé, qui a juste un peu vieilli, on peut voir deux enfants qui se courent après, et quatre adultes qui parlent entre eux. Enfin, cinq. Quatre hommes et une jeune femme, accrochée à l’aîné de la famille, c'est-à-dire James. Le successeur a été décidé. Charlie s’occupe d’ailleurs très bien du château, et tout le monde le respecte. Alexis, quant à lui, est un peu son conseiller, mais aussi son meilleur ami. Ils sont liés, et inséparables. Ils s’aiment, depuis ce jour où les cordes des violons faisaient battre leur cœur et avaient arrêté le temps.

Dehors, les nuages se regroupèrent…Doucement sans qu’aucun humain ne le remarque, et puis soudain, le torrent. La pluie.
Lise et Jules, se mirent alors à rire, encore et encore puis à crier. Alexis, s’approcha d’eux, et tout en leur frottant la tête, il leur fit :

- Savez-vous pourquoi j’aime la pluie ?

Les deux petits regardèrent leur « tonton » qui n’en était pas vraiment un, avec des yeux pleins de curiosités :

- Nooon, pourquoi ?

Alexis jeta un coup d’œil à la fenêtre, puis son regard se dirigea furtivement sur les trois frères, et surtout sur le cadet.

- Elle me rappelle que le temps file parfois à toute vitesse, tant, qu’on ne s’en rends pas compte… C’est un homme que je respecte beaucoup, qui me l’a apprit.
- Oooooh
- C’est une chose qu’il ne faut jamais oublié.
- D’accord !!!

Et Charlie entendant son conseiller, et son ami, eut un sourire, et regarda les roses du jardin au dehors, arrosé par cette eau qui s’écoulait sans s’arrêter.
Mais le temps, qui file si rapidement, doit alors être vécu avec bonheur. Il faut vivre chaque instant, un par un, sans les oublier, en faisant de son maximum, pour que chaque chose qui nous arrive, arrête ne serait-ce qu’un instant…
Le temps.


Fin.

mardi 13 août 2013

Texte

J’ai des idées dans la tête, par centaine, par milliers.
Je doute être la seule, et je doute même avoir l’imagination la plus fertile du monde.
Mais ces idées dans la tête, par douzaines, par milliards,
Envahissent mon esprit, qui à lui seul se sent perdu.

Alors j’écris, pour parvenir à me débarrasser de ces idées parasites, qui brouillent mes pensées, et me font trop rêver. J’écris, pour me vider, comme la plupart des gens sur cette Terre. Mais ce que j’écris s’embrouille, me déplait, me lasse, c’est trop long, trop bien prévu, je sais déjà comment ça se fini, le plan est bien trop défini.
Donc, j’arrête.

Comme ça, paf. Et si je me force pas à continuer, je le fais pas, et je laisse ce texte dans un autre dossier, au nom merveilleux de « travaux inachevés ». Mais ce n’est pas grave, car d’autres idées d’histoire viennent dans ma tête. C’est un peu comme une boucle, de textes qui ne se finiront pas parce que j’ai juste écrit ce que j’avais en tête, qu’il n’y a plus rien d’autre et que ça se suffit à soi même.

Et puis il y a les RPs. Eux c’est des textes tout particuliers, où je me met dans la tête d’un personnage, où j’oublie que je suis moi, et surtout que je vis ce que j’écris réellement. C’est souvent que je réagis aux posts de mes propres personnages. Que je trouve ça beau, même si ce que j’écris est sûrement maladroit et parfois peut-être incompréhensible.
Mais en ce moment je le fais pas souvent. Pas assez souvent. Trop rarement. C’est pas bien.

Et puis il y a aussi les occasions pour écrire, et pour un mois où je dois faire le plus de mot possible,c’est mal barré. Entre les évènements qui surviennent d’un coup, les fois où il y a ma famille, les fois où de toute façon je préfère lire, et tout ça.
Alors j’écris la nuit. Parce que de toute façon depuis que je suis petite, j’écris la nuit, je fais tout la nuit. J’adore la nuit. Peut-être parce que c’est frais, joli, et que le vent y souffle.
Mais j’ai peur de la nuit, mais ceci est un autre sujet.

Ce texte est fini, pour la simple et bonne raison que j’avais juste envie de dire un peu ce que je pensais, que j’avais pas envie de continuer ma nouvelle, même si je le dois, je le sais très bien, de toute façon j’aime quand même ce que j’écris.
Mais qu’est ce que ça va être quand je vais la relire, hein ?

On verra bien. 

dimanche 11 août 2013

Les petits gestes disent tout

Note de l'auteur : Ecrit sur le thème "Les petits gestes disent tout"

* * * * * * *

Les petits gestes disent tout, se murmurait-elle intérieurement. A force de se manifester, les gens allaient finir par le remarquer. Ils verraient à quel point elle était bleue, que sa beauté se détruisait chaque jour et que son enfance s’envolait en fumée au gré des nuits qu’il passait avec elle.
A force qu’elle se mette à pleurer sans raison en classe, qu’elle demande à aller au toilette, qu’elle y laisse sa marque, couverte de ce qu’elle a mangé la veille. Elle ne pouvait pas parler, ne pouvait rien dire à ce sujet, mais se disait qu’à force, quelqu’un s’en rendrait compte. Qu’il comprendrait la détresse dans lequel elle était. Les grandes personnes passaient devant elle sans la remarquer, ou bien lui souriait en lui disant qu’elle était une gentille fille. Ces mots là lui donnait envie de retourner vers la cuvette des WC et de vider son estomac, ces mots là étaient ceux qu’il prononçait chaque fois qu’elle ne bougeait pas et qu’elle se laissait faire. Maintenant, quand un adulte parlait, elle n’avait qu’une seule envie : Se boucher les oreilles, fermer les yeux, et peut-être aussi hurler, pour oublier, pour ne pas y penser, pour ne plus avoir peur. Les adultes n’étaient que des traitres, des aveugles qui ne voyaient rien à rien. A moins qu’ils étaient de mèche avec lui. Même sa mère fermait les yeux et détournait le regard sur cette histoire.
Suis-je si peu importante à leurs yeux, se disait-elle du plus profond de leur cœur. Peut-être que si je disparaissais ils seraient heureux, même ils en riraient sûrement, ou dirait que je suis stupide de m’envoler si facilement. Ils disent déjà que je suis faible à pleurnicher pour rien. Je ne pleure pas pou rien, pensait-elle le plus fort possible. Je ne pleure pas parce que je suis un enfant, je pleure parce que je suis petite, que je ne comprends pas ce qui m’arrive, que c’est douloureux et que j’ai envie que ça s’arrête. Si j’arrêtais ma vie, alors il arrêterait de me toucher à des endroits que moi-même je ne connais pas. Des endroits que maman, quand je lui ai dit, m’a répondu que je n’étais pas assez grande pour savoir ce que c’est, et qu’elle a dit que j’étais dégoutante.
Suis-je dégoutante ? Se demanda la petite dans son coin, ne voulant plus bouger ni vivre. Papa me touche à des endroits pas biens, et moi je me tais, parce qu’il est gentil mon papa, il m’offre des cadeaux après.
Mais j’ai mal, et personne ne le voit, tout le monde croit que je pleure parce que je suis un bébé pour eux, et même maman ne veux plus me soutenir.
Alors je vais me laisser mourir, ça arrangera tout le monde, même moi…..

Et la petite ferma les yeux, parce que les petits gestes disent tout, faut-il encore les voir.

Fin

Je ne sais plus qui je suis

Note de l'auteur : Ecrit sur le thème "je ne sais plus qui je suis" durant un marathon de fanfictions x)

* * * * * * * *

Je ne sais plus qui je suis se disait-il. Il y a des avantages partout, et quand je me regarde dans le miroir je ne ressemble à rien. Si je choisis d’aller à gauche, je le regretterais peut-être plus tard, et je me dirais « qu’est ce que j’aurais préféré aller à droite ».
Je ne sais plus qui je suis, se disait-il. Il va bien falloir pourtant que je choisisse, pour ne pas me perdre et devenir fou. Mais et si je fais le mauvais choix, je vais sûrement me tuer, et les portes se fermeront pour moi.

Je ne sais plus qui je suis, fini-t-il par se soupirer à lui-même. Pourquoi le monde n’est il pas plus simple, et pourquoi doit-on choisir de suivre le bien ou le mal ? Ne peut-on pas simplement être gris, au plus neutre de la neutralité, et savoir enfin qui l’on est, sans le regretter ?