samedi 20 juillet 2013

Tirage au sort et écriture - Carmen

Note de l'auteur : J'adore trop les challenges avec de la musique. Du coup j'ai fait un défi sur Clavier Dansant, c'était de tirer au sort 10 ou 20 musiques et d'écrire sur chacune d'entre elle. Par forcément en reprenant les paroles, juste ce que ça inspire.
Pour ce texte, c'est sur L'amour est enfant de bohème de Carmen, que j'ai écrit.

* * *



Nous étions l’uns et l’autre assis sur une chaise. Complètement à l’opposé d’une salle, nous ne faisions que nous fixer, sans nous approcher. Nous restions là, stoïques et immobile sur cette assise. Si l’un de nous faisait un moment, il se contentait de se gratter à l’endroit où ça le démangeait, et voilà tout.
Soudain, une musique se mit à retentir et comme deux marionnettes tirés par des fils, nous nous mettons debout, mais nos regards ne cessent de se croiser sans se décrocher. Nous avançons à gauche, à droite, se laissant bercer par la danse que produisaient nos pieds au rythme de la musique.
Doucement, un à un, puis plus vite, avec plus de force. Mon cœur battait, je savais rester calme et je voyais bien que celui que je regardais restait dans le même état d’esprit que moi. 

Et enfin, chacun de nous avançait vers l’autre, en silence, sans murmure, sans bruit.
Juste pour voir, juste pour se provoquer, juste pour s’essayer.
Quand enfin nous fûmes l’un en face de l’autre, nos yeux se foudroyaient d’un coup de foudre si violent que nous pouvions, j’en suis sûr, chacun sentir la terre trembler sous nos pieds.
L’électricité qui rodait autour de nous faisait s’entrechoquer les parois de nos cœurs couverts de deux sentiments contradictoires. Je te haïssais comme je t’adorais. Et je suis sûr qu’à l’époque, tu ressentais la même chose que moi.
Encore maintenant.

Nous ne bougions pas de nouveau, la danse était finie, chacun était assez surpris de tout ce que nous ressentions. Nous n’y croyions pas tout les deux, n’est ce pas ?
En silence, je sentis mon visage se rapprocher du tien, et comme l’imprévu était de fête pour cette soirée si belle couverte d’éclairs de l’orage au dehors, nous nous sommes mis à nous embrasser.

Et c’était le début de la relation la plus orageuse que toute la terre eut à porté depuis ce jour là.

Fin 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire